engueulée n. f.
◆ (fam.) Engueulade, forte réprimande. Flanquer une sacrée engueulée à qn ; recevoir une de ces engueulées. ⇒ astiquée.
1 « Et voilà Jean-Louis, rouge de colère, qui administre une solide engueulée au président* de commune et au chef des Travaux publics. » La Suisse, 8 octobre 1976, p. 41.
2 « Je lui ai connu trois ennemis : l’injustice, l’hypocrisie et la fausse religion. Ce
qui le faisait respecter chacun de ses interlocuteurs, même dans ses “engueulées”… et Dieu sait si j’en ai goûté. Tout comme ses encouragements. » La Liberté, 22 janvier 1993, p. 33.
3 « L’A. […] promène son César à quatre pattes dans les champs. La bestiole se taille
et gambade dans le pré […]. L’A. lui court après et se faufile sous les barbelés.
Mais voilà qu’il y a du courant électrique qui, sur son chemisier en nylon, fait une
jolie détente : l’A. se fait secouer et braille comme une coche [= truie] à l’abattoir.
Elle fout une fameuse engueulée à son César. » Le Rai-Tai-Tiai aidjolat [journal de carnaval, JU Ajoie], n° 18, 1995, p. 12.
4 « F. paternel invite des copains à regarder un match de foot sur Canal+, puisqu’il vient
de recevoir un tout nouveau décodeur. Le match est à peine commencé que l’image se
brouille. Les invités n’ont pas vu le ballon. Mais ils ont quand même entendu un beau
match d’engueulée téléphonique entre le F. et Canal+. » Le Rai-Tai-Tiai aidjolat [journal de carnaval, JU Ajoie], n° 18, 1995, p. 13.
Remarques. Très courant. L’équivalent du français de référence, engueulade, est aussi connu.
Commentaire. Première attestation : 1922 (fasc. V de Pier). Dérivé en ‑ée (suff. lat. ‑ata) du verbe fr. engueuler ; type également attesté dans les parlers romands (v. GPSR).
Simone QUENET
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