les citations
ciclée n. f. (aussi siclée)
◆ Cri aigu et perçant. Pousser une ciclée, des ciclées. ⇒ cicler.
1 « Ça avait été une rude journée ; car, quand on faisait boucherie*, toute la maison était sens dessus dessous et celui qui faisait les frais de tout ce “grabuge” avait rendu l’âme en poussant des “ciclées” du diable pour protester parce qu’on lui enlevait la vie alors que le printemps se préparait une entrée triomphale dans le vallon. » W. Dubois, En poussant nos clédars, 1959, p. 173.
2 « L’apprenti pousse une “siclée” terrible, le patron s’approche. / – Ah ! patron, quel métier ! Chaque fois que je veux enfoncer un clou, je me donne un coup de marteau sur les doigts. » E. Gardaz, Oin-Oin et ses nouvelles histoires, 1973, p. 190.
3 « […] nous poussâmes de telles siclées d’indignation et de terreur que nous perturbâmes fâcheusement le spectacle. » IttÇà, 1975, p. 67.
4 « […] ces oiseaux criards qui se poursuivent à ras des toits, en rondes frénétiques, en poussant de stridentes ciclées, n’ont rien à voir avec les hirondelles, ni avec la famille des hirondelles. » Bulletin officiel de la Ville de Neuchâtel, 21 septembre 1977, p. 5.
5 « Trop tard, la bouche ouverte, telle une truite fonçant vers l’asticot, vous êtes fait et il y a ce cri stupide, hurlante jubilatoire, siclée du félon qui triomphe : “Poisson d’avril !” » Le Nouveau Quotidien, 31 mars 1995, p. I.
Commentaire. Première attestation : 1820 (GaudyGen). Part. passé fém. substantivé de cicler v. intr. (v. ce mot). Cf. aussi Poncins (Loire) siclée n. f. “cri aigu”.
Bibliographie. GaudyGen 1820, 1827 ; HumbGen 1852 ; CalletVaud 1861 ; GrangFrib 1864 ; BonNeuch 1867 ; FEW 2, 712a, *cĪscŬlare I 1 ; IttCons 1970 (>DFV 1972) ; Pid 1983, 1984 ; GononPoncins 1984 ; BourquinPays 1985, p. 70 ; PLi 1998.
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