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cannelle n. f.
◆ (Entre dans la composition de diverses locutions exprimant l’effritement, la désagrégation :)
◇ Tomber, partir en cannelle, se désagréger, tomber en morceaux (par ex. d’un meuble vermoulu, d’un bâtiment, etc.) ; mettre en cannelle, briser, mettre en morceaux ; mettre en désordre, sens dessus dessous ; en cannelle, en morceaux. ⇒ ébriquer.
1 « Ces caisses sont vieilles, elles tombent en cannelle. » Enq. CD/II, 1975-1981 (GE Genève).
2 « L’armée ? En 48 heures ils te foutent en cannelle tout le pays. » Entendu dans un café, témoin âgé d’env. 35 ans, 3 février 1978.
3 « En vélo jusqu’à Istamboul, faut le faire. Le vélo en cannelle, plus un rond, plus rien pour réparer ; il m’a dit qu’il voulait plus le faire. » Entendu dans un café, témoin d’env. 25 ans, 5 février 1979 (VD Grandson).
4 « J’avais la digestion en cannelle. » Femme d’env. 80 ans, 2 juin 1979 (NE Dombresson).
◇ Avoir les jambes en cannelle, être fourbu, épuisé.
5 « Après cette marche, j’ai les jambes en cannelle. » Enq. CD/I, juillet 1976 (NE Neuchâtel).
◇ (Emploi fig.) Tomber en cannelle, se dégrader, être gâché.
6 « Ils ont eu des bringues* et la soirée de chant est tombée en cannelle. » Enq. CD/II, 1975-1981 (FR La Roche).
Commentaire. Maintien en Suisse romande d’un archaïsme du français de référence (« fig. et vx » GLLF, cite Voltaire ; « vieilli (en parlant d’une personne) » TLF, cite Mérimée ; « vx ou régional (Suisse) » GR 1985).
Bibliographie. FEW 2, 202a, canna I 2 b δ ; GPSR 3, 62a ; GLLF 1971 ; TLF ; GR 1985 ; Lengert 1994 ; GR 2001.
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