les citations
auteur(e) n. f.
◆ Femme auteur. Une auteur(e) à succès. ⇒ écrivaine.
1 « Cette auteure démontre que la place des femmes dans les récits des Évangiles est extraordinaire. » Le Matin, 30 mai 1993, p. 37.
2 « Par ailleurs, samedi, une autre œuvre de M. L., “Raspoutine”, a vécu sa “première” – en russe – dans la capitale de Georgie. Un double honneur pour une auteur romande. » La Suisse, 15 novembre 1993, p. 21.
3 « L’auteure, écrit-elle, “voudrait être à la fois biographe, philosophe, psychanalyste, historienne, polémiste, etc.” » L’Impartial, 8 décembre 1993, p. 32.
4 « Ce merveilleux document vient de recevoir le Prix de la Berner Stiftung : Un honneur et une joie pour leurs auteur(e)s et pour ESPACE 2. » L’Espace d’une semaine (journal hebd. de la RSR Espace 2), 7 au 13 mai 1994, p. 11.
5 « Une étude récente montre que si le patois perd ses plumes, c’est en quelque sorte pour mieux gagner ses lettres de noblesse. Entretien avec la linguiste S. L., auteure de l’étude. » Le Quotidien jurassien, 20 août 1994, p. 27.
6 « “Les hommes et les femmes s’y prennent différemment pour décoder un mot”, constate S. S., de l’Université de Yale, auteure principale de l’étude parue dans la revue scientifique N. » Le Nouveau Quotidien, 18 février 1995, p. 18.
7 « C’est une chercheuse tessinoise, R. B., auteure d’un livre sur les réfugiés italiens en Suisse, qui a mis en lumière des documents riches en renseignements sur la vie familiale du Duce. » Le Nouveau Quotidien, 6 août 1996, p. 13.
8 « On regrettera seulement que l’auteure n’ait pas poursuivi son raisonnement jusqu’au bout, en rédigeant sa communication en portugais… » Vox romanica 55 (1996), p. 233.
Remarques. Formes plutôt rares ; on trouve encore très souvent auteur n. m. en Suisse romande pour désigner une femme auteur. L’hésitation dans l’usage s’exprime parfois de façon typographique : « Pour V., qui confond de toute évidence la voix narrative de la mémorialiste et celle de l’auteur(e), cette dernière […] » (J.-M. Adam, Études de lettres [revue de la Fac. des Lettres de l’Univ. de Lausanne], janvier-mars 1994, p. 11). — On a relevé, à la radio, des occurrences du mot où on faisait légèrement sentir le ‑e final dans la prononciation. — Cf. encore coauteure : « La pression est terrible pour qui n’a pas un teint net, souligne A.-M. C., coauteure du guide […]. » Le Nouveau Quotidien, 25 mars 1994, p. 24.
Commentaire. En France, « Le féminin autrice est de plus en plus employé, parfois par ironie […]. Auteure, attesté en français québécois n’est pas en usage en français de France » (GR 2001, s.v. auteur 3). La forme auteure est d’un emploi courant au Québec depuis 1981, où elle fait l’objet d’une recommandation officielle de l’OLF. En Belgique, le Guide de féminisation signale son existence, mais recommande une auteur. Sur le même mode de formation, cf. encore ingénieure, pasteure, procureure, professeure (v. ces mots). Quant à la forme auteur employée au féminin, elle est attestée sporadiquement en français depuis le début du xviiie siècle (v. FEW 25, 807b, auctor II 2 b). En Suisse romande, on trouve déjà la forme autheur employée au féminin en 1765 (v. FrêneJournal).
Bibliographie. DFPlus 1988 ; DQA 1992 ; DHLF 1992 ; FrêneJournal ; FémBelg 1994 ; « Québ. » OffScrabble 1995 ; FEW 25, 808a, auctor II 2 b.
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