auditoire n. m.
◆ Grande salle de cours ou de conférences, en particulier à l’université, le plus souvent
aménagée en gradins. Un grand auditoire. Les auditoires de l’université. ⇒ aula.
1 « Le bâtiment inauguré hier, en plus d’un grand auditoire et d’une halle* pour la pratique de la gymnastique et pour des démonstrations, abrite des ateliers
de maçonnerie, de menuiserie, de mécanique et de machinisme agricole. » Tribune-Le Matin, 1er octobre 1976, p. 7.
2 « Cependant, les locaux à forte concentration de personnes tels que les auditoires, certains laboratoires exigeant des caractéristiques climatiques constantes […] ou
présentant de forts dégagements de chaleur, nécessitent une installation de climatisation. » 24 heures, 20 octobre 1976, p. 14.
3 « Jeudi dernier, notre ministre des Finances était l’hôte du Cercle libéral genevois
qui, pour la circonstance, avait réussi à presque remplir le grand auditoire d’Uni II. » L’Ordre Professionnel, 24 mars 1977, p. 1.
4 « Le nouveau bâtiment comprend notamment quatre auditoires de 300, 200, 120 et 60 places, des salles de séminaires, une bibliothèque libre accès
de 50 000 livres, un réfectoire et un bar* à café, ainsi que des bureaux. » L’Ordre Professionnel, 24 novembre 1977, p. 7.
5 « Le problème des locaux se manifeste de manière toujours plus aiguë, les auditoires surchargés et le rapt de chaises de la cafet [= cafétéria] continuent. » L’Auditoire, n° 82, avril 1993, p. 6.
6 « Si nous persistons par exemple à privilégier le cours magistral où le professeur présente
des informations dans de grands auditoires et où l’étudiant prend des notes et les reproduit à l’examen, nous ne développerons
pas les qualités personnelles […]. » L’Hebdo, 3 juin 1993, p. 51.
Remarques. Le sens français “ensemble des auditeurs” est aussi connu et usité en Suisse romande (« Mué en colporteur, il sillonne le pays et déballe son fameux “paquet” devant les auditoires les plus divers, […]. » L’Ordre Professionnel, 24 mars 1977, p. 1), mais l’on trouve également dans ce contexte le mot assemblée (« La cérémonie s’est déroulée […] en présence d’une nombreuse assemblée. » Tribune-Le Matin, 4 novembre 1976, p. 7.) ; assistance serait aussi possible. Le nom du journal des étudiants de l’Université de Lausanne
(v. ci-dessus, cinquième exemple) joue peut-être sur les deux sens du mot. — Les équivalents
du français de référence, auditorium ou amphithéâtre, sont mal connus ou sentis comme français. — À la différence de l’aula (v. ce mot), les auditoires servent essentiellement à la tenue des cours et des conférences ; on peut en compter
plusieurs dans un établissement, alors qu’en général il n’y a qu’une seule aula.
Commentaire. Sens déjà connu aux xvie-XVIIe s., v. PierSuppl ; premières attestations : 1747, FrêneJournal ; 1750, v. PierSuppl.
Archaïsme ; le sens “endroit où l’on se réunit pour écouter un discours, une lecture, etc.” est encore attesté dans Lar 1897, mais est absent de Lar 1907 ; dans Lar 1928 apparaît
le sens spécialisé “endroit où se font les plaidoiries”, encore attesté de nos jours (TLF). Le français de Belgique connaît également auditoire dans le sens de “salle de cours ou de conférences”.
Bibliographie. FrêneJournal ; Pier ; Lar 1897, 1907, 1928 ; TLF ; DFV 1972 ; HanseChasse 1980 ; GR 1985 ;
MassionBelg 1987 ; PLi depuis 1989 ; Belg 1994 ; GR 2001.
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