les citations
vengeron n. m.
◆ Espèce de gardon, poisson (cyprinidés – Leuciscus rutilus) comestible mais dont la chair a peu de goût, pêché notamment dans le Léman et le lac de Neuchâtel. Filet de vengeron. ⇒ bondelle ; féra ; palée.
1 « L’omble n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais le vengeron foisonne, qui n’est pas le plus délicat. Il faudrait l’assaisonner fortement, à la manière du Moyen Âge. » M. North, J. Montandon, Neuchâtel à table, 1973, p. 44.
2 « Quant aux vengerons, les connaisseurs savent aussi pertinemment que, lorsqu’ils sont pris jeunes, ces poissons peuvent fournir de délicieuses fritures, et que, un peu plus âgés, leurs filets peuvent être levés comme ceux des perches avec lesquelles certains restaurateurs tendent même parfois à les confondre ! » J. Montandon, Le Jura à table, 1975, p. 146.
3 « Peu de brochet, peu de féra*, on mangera bientôt du vengeron, ce poisson blanc longtemps dédaigné et qui va être mis sur le marché, sous forme de pâte à tartiner. » L’Illustré, 18 mai 1977, p. 14.
Remarques. PLi 1998 donne, à côté de la graphie vengeron, une graphie vangeron, tirée de Nic 1990. Cette graphie, qui apparaît dans quelques cacologies du xixe s., ne correspond ni à l’étymologie, ni à l’usage contemporain.
Commentaire. Premières attestations : latin médiéval vengeronorum [génit. plur.] (1380, BGPSR > Pier) ; vengeron (1499, Pier). Type suffixé (‑on) appartenant à la même famille que suissal. Winger n. m., de même sens ; mots d’origine probablement celtique (v. Jud dans BGPSR).
Bibliographie. « vangeron » GaudyGen 1820 ; « vengeron » GaudyGen 1827 ; « vangeron, vengeron » HumbGen 1852 ; « vangeron » GrangFrib 1864 ; « vingeron » BonNeuch 1867 ; BGPSR 11 (1912), p. 39 ; Pier ; BiseHBroye 1939, p. 304 ; FEW 14, 478a, *vĬngarius ; SchüleListeLar 1978 ; Lar 1979 ; PLi depuis 1980 ; GR 1985, 2001 ; TLF ; OffScrabble 1995.
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