Uni n. f. (parfois écrit avec une minuscule)
◆ (forme abrégée) Université ; désigne autant l’institution que l’ensemble des édifices l’abritant.
Se rendre à l’Uni. La cafèt’ de l’Uni. Grève étudiante à l’uni. Manif à l’uni. Prof
d’uni. Compressions budgétaires à l’Uni. Aller à l’uni, étudier, être étudiant. ⇒ haute école ; alma mater.
1 « Comment y va le Charly ? – Oh, il entre à l’Uni. Ouais. I’va bien. » M. North, J. Montandon, Neuchâtel à table, 1973, p. 107.
2 « […] j’ai quitté l’uni un mercredi de novembre en pleurant comme une folle […]. » A.-L. Grobéty, Zéro positif, 1975, p. 47.
3 « […] elles abandonnent parce qu’elles ont rencontré à l’uni un garçon qu’elles aiment, et que, comme l’un des deux doit se mettre à travailler
pour que l’autre ait les moyens d’approfondir ses études, c’est elles qui renoncent
à terminer leur formation. » 24 heures, 13-14 novembre 1976, p. 40.
4 « [titre] Le Cartel syndical vaudois propose une nouvelle conception de l’Uni. » 24 heures, 22-23 janvier 1977, p. 17.
5 « [titre] Recherches récentes à l’Uni de Genève. » 24 heures, 18 avril 1977, p. 14.
6 « [titre] Uni et informatique : un pas de plus / L’élargissement des champs d’application de l’informatique,
ainsi que l’augmentation du nombre des utilisateurs du calcul électronique ont conduit
l’Université de Lausanne à se doter de nouveaux équipements […]. » 24 heures, 22 juillet 1977, p. 19.
7 « Oh non ! pas le moral bien haut avec cette thèse à refaire ; [c’est] la perspective
d’avoir à retourner à l’uni qui m’embête le plus ; enfin, cette fois-ci ça va mieux : “Votre style commence à s’assagir”, m’a dit le professeur. » G. Clavien, Le bel aujourd’hui, 1978, p. 199-200.
8 « Une étude de l’Uni de Genève analyse les causes de la récession dans le secteur. Pour sortir de la crise,
les syndicalistes proposent de baisser les prix et d’augmenter les salaires. » Le Nouveau Quotidien, 27 juin 1997, p. 17.
9 « [titre] Les Unis en réseau : méfiance étudiante / Demande de participation à la Coordination universitaire
de la Suisse occidentale. » Le Nouveau Quotidien, 19 août 1994, p. 9.
10 « Un diplôme postgrade consacré aux femmes sera lancé cet automne. Genevois pour l’instant,
il est destiné à s’étendre à d’autres unis, promet son instigatrice […]. » Le Nouveau Quotidien, 10 juillet 1995, p. 8.
11 « En l’occurrence, si les Zurichois changent seuls le système de financement, les étudiants
des autres cantons* partiront simplement étudier ailleurs et le problème sera reporté sur d’autres unis. » Le Nouveau Quotidien, 26 juillet 1995, p. 6.
Remarques. Pour désigner une université en particulier, s’écrit toujours avec une majuscule :
L’Uni de Fribourg, de Genève, de Lausanne, de Neuchâtel. — En France, on dit familièrement fac (depuis 1920, v. GR 1985) ; en Belgique, univ [ynif] (v. Pohl 1950 et MassionBelg 1987), et ce malgré GR 1985, 2001 et NPR 1993, 2000,
qui donnent uni comme belge et non comme suisse.
Commentaire. Innovation de la langue estudiantine, aujourd’hui répandue dans la langue commune
et part. fréquente dans les titres de la presse quotidienne. Cet emploi pourrait avoir été
influencé par l’all. Uni (depuis fin xixe s., v. KüpperUmgangssprache t. 8, p. 2940), comme cela semble avoir été le cas en
italien de Suisse (« un abbreviazione classica dell’IRT (su modello tedesco), improponibile in IT, è uni per “università” » Petralli 1990).
Bibliographie. FEW 14, 52b, universitas I 2 et note 7 ; Lengert 1994 (qui donne 1945 comme 1re att., mais sans réf. textuelle ; le renvoi à FEW 13 est fautif).
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