sèche n. f.
◆ Pâtisserie faite d’un fond de pâte très fin couvert de beurre et de sucre, de sel,
de lardons, etc. Sèche au beurre ; sèche au lard ; sèche sucrée ; sèche au cumin. ⇒ gâteau 2 ; salée.
1 « Une variante du gâteau* au beurre, c’est la sèche au cumin [en italique dans le texte]. On ajoute simplement du cumin sur le beurre. Ou encore on met un peu moins de beurre
sur la pâte, et on ajoute quelques très fines tranches de lard. C’est la sèche au lard. Enfin, il y a la sèche sucrée, où le sel du gâteau* au beurre est remplacé par du sucre, qui fond ainsi avec le beurre. » M. North, J. Montandon, Neuchâtel à table, 1973, p. 86-87.
2 « Hier matin, après avoir dégusté le vin d’honneur et la sèche offerts par la commune, quelque 130 agriculteurs ont siégé dans la salle de gymnastique
de Cernier [NE] en assemblée générale de la société d’agriculture du Val-de-Ruz. » L’Express, 5 mars 1976, p. 9.
3 « C’est le four à bois qui donne ce goût particulier à la sèche. » RSR I, témoin originaire de NE Valangin, 10 mars 1977.
4 « La sèche au beurre, galette de pâte fine parsemée de cumin et servie chaude, est un des grands
classiques neuchâtelois. » Neuchâtel / L’avenir en fleur (publication de la République et canton de Neuchâtel), 1987, p. 77.
5 « Le four à pain était chauffé tous les dix jours ; une bonne douzaine de pains de paysan,
de gâteaux* aux fruits, à la crème, au beurre ou “sèches” en étaient retirés à chaque défournée. » M.-F. Schenk, Notre autrefois, 1993, p. 20.
↪ V. encore s.v. taillaule.
Localisation. 〈Canton de Neuchâtel〉 ; spor. 〈Canton de Vaud〉.
Commentaire. Première attestation : 1861 (CalletVaud). Substantivation de l’adjectif, la pâtisserie
ainsi désignée se distinguant par son caractère sec et friable. Type également attesté
dans les patois et le français régional de Franche-Comté (v. FEW, bibliographie ci-dessous et DRF).
Bibliographie. SchneiderRézDoubs 1786 ; “gâteau sur la pâte duquel on répand des œufs battus” CalletVaud 1861 ; “sorte de galette au beurre” BonNeuch 1867 ; “espèce de gâteau sec très cassant” BeauquierDoubs 1881 ; Pier ; FEW 11, 586b, sĬccus I ; “gâteau sec fait d’un reste de pâte saupoudré de gros sucre” DurafHJura 1986 ; “galette friable, légèrement beurrée et sucrée” DromardFrComté 1991 ; “gâteau comtois” ColinParlComt 1992 ; “gâteau très cassant, à base d’œufs, de farine et de crème” DuchetSFrComté 1993 ; “galette faite d’une pâte sucrée très fine avec du beurre et de la crème” RobezMorez 1995 ; DRF 2001 (avec carte).
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