les citations
rebioler v. tr. (souvent abs.)
◆ Enlever les pousses secondaires de la vigne qui se développent à la base des feuilles ; débarrasser les ceps des petites excroissances inutiles. Rebioler la vigne, rebioler un cep. On rebiole au tout début de l’été. ⇒ effeuiller ; éplaner.
1 « La vieille dame rythme ton travail. Elle te houspille, elle te houspillera jusqu’à la fin de tes jours. Effeuille*, rebiole, lève, attache, retiens. » R. Molliex, Chantevin, 1972, p. 184.
2 « Le soleil se couche, satisfait de sa journée. La vigne lui a montré qu’elle sait ne pas insister dans les terres qui ne lui sont pas propices, il se souvient bien d’avoir vu les vignerons vaudois à la tâche depuis des millénaires : porter la terre, miner, craindre le gel, traiter, sulfater, éplaner*, rebioler […]. » E. Gardaz et al., Le Vin vaudois, 1975, p. 178.
↪ V. encore s.v. éplaner.
Localisation. Canton de Vaud, Canton de Neuchâtel.
Remarques. Correspond au français de référence ébourgeonner v. tr. (v. par ex. NPR 1993). — Cf. encore dans la même famille rebiot n. m. “pousse de vigne qui se développe à la base des feuilles” (« Enfin, les rebiots [en italique dans le texte] sont éliminés » E. Gardaz et al., Le Vin vaudois, 1975, p. 115 ; v. Pier s.v. rebio).
Commentaire. Premières attestations : 1606 (rebioller), 1766 (rebioler), v. Pier. Dialectalisme ; dér. de rebiot (v. rem. ci-dessus), lui-même dér. préfixal de byò n. m. “nouvelle pousse au sommet d’un sarment de vigne” (GPSR s.v.), type appartenant à la même famille que fr. bouleau. Le français régional de Savoie connaît rebioller, mais avec le sens de “repousser, reprendre vigueur (plantes)”.
Bibliographie. BonNeuch 1867 ; OdinBlonay 1910, p. 468b ; Pier ; FEW 1, 346b, *betw- II 2 (*betullu) ; GPSR 2, 904a s.v. byò 4° ; IttCons 1970 (> CuenVaud 1991) ; IttÇà 1975, p. 228 ; GuichSavoy 1986 ; GassmannVully 1989 ; GagnySavoie 1993 (comm. étym. inadéquat).
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