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monter aux barricades loc. verb.
◆ (fig.) S’insurger contre une une proposition ou une décision ressentie comme inadéquate
ou injuste. Il ne faut pas tout de suite monter aux barricades.
1 « Le Conseil neuchâtelois de la famille et de l’égalité monte aux barricades. Sa présidente, M.-A. C., a accusé hier le Conseil d’État* de vouloir supprimer le bureau cantonal* de l’égalité et de la famille (BEF) pour “le remplacer par un poste alibi de délégué”. » Le Nouveau Quotidien, 15 juin 1995, p. 9.
2 « L’Alleingang* est la voie la plus périlleuse et la plus préjudiciable au pays. Dans la crise que
nous venons de vivre, a souligné une députée, personne n’est venu à notre rencontre.
Nos partenaires et nos voisins ne sont pas montés aux barricades pour défendre la petite Helvétie empêtrée dans ses propres contradictions. » Conseil national*, Séance du 10 mars 1997, Archives (Internet).
3 « Après l’Association des cliniques privées, c’est au tour des médecins de monter aux barricades contre les nouveaux tarifs médicaux. » Le Temps, 30 juillet 1999, p. 3.
4 « Et pourtant, même ici, il y a matière à réclamer et à monter aux barricades. » L’Auditoire, mai 2002, Archives (Internet).
Remarques. Très fréquent, surtout dans la presse. — Équivaut à la loc. fr. monter au créneau, également connue en SR.
Commentaire. Bien que non documentée avant la fin du xxe s., la loc. serait en usage en SR depuis une quarantaine d’années (comm. pers. de C. Lambelet). — Expression inconnue en France mais d’un usage courant en Belgique
(comm. pers. de M. Francard) et au Canada (apparaît sur de nombreux sites Internet).— L’all. standard connaît la loc. correspondante auf die Barrikaden gehen ; v. Paul9.
Bibliographie. PLi 1997 s.v. barricade.
Pierre KNECHT
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