gaube n. f. (souvent employé au pl.)
◆ Part de bois de chauffage revenant de droit à chaque bourgeois* d’une commune ; (rare) autres biens que les bourgeois* d’une commune se partagent, tels la mise à disposition d’un champ ou le droit de
pâturage pour une pièce de bétail. Une gaube d’affouage. Une gaube annuelle. Toucher sa gaube. Avoir droit à des gaubes ⇒ bourgeois, bourgeoisie.
1 « Au point suivant de l’ordre du jour, l’assemblée [BE Champoz] prit connaissance du
nombre de pièces de bétail à mettre en estivage sur le pâturage communal par les agriculteurs
du village. On enregistre une augmentation d’unités comparativement à l’année dernière.
Les gaubes et les “morceaux” ne purent être tirés, les coupes de bois et les défrichages de pâturages n’ayant
pas encore été délimités. » Le Démocrate, 26 mai 1973, p. 3.
2 « Chaque année, les bourgeois* touchent leurs gaubes en nature (bois de feu*) ou en argent. » Enq. CD/II, 1975-1981 (BE Tavannes).
3 « Les familles bourgeoises* touchent des gaubes, privilèges en argent ou en nature. » Enq. CD/II, 1975-1981 (BE Moutier).
4 « Il y a bien une dizaine d’années que la bourgeoisie* de Porrentruy a supprimé les gaubes. » Attestation orale, 1996 (JU Porrentruy).
Localisation. 〈Canton de Berne (Jura Sud)〉, 〈Canton du Jura (Jura Nord)〉.
Remarques. Vieilli (la chose comme le mot).
Commentaire. Premières attestations : 1676 (gaupe) ; 1678 (gaube) ; v. Pier. Emprunt au suissal. gób n. f. (v. SchwId 2, 53), de même sens.
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