bramée n. f.
◆ (fam.) Grand cri, hurlement. Pousser une longue bramée. ⇒ beuglée ; braillée.
• « Des politiciens ont poussé des bramées de détresse ; les militaires sont demeurés impavides. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 4 septembre 1975, p. 1.
↪ V. encore s.v. hydrant I.
Remarques. Très rare à l’écrit ; courant à l’oral.
Commentaire. Première attestation : 1852 (HumbGen). Part. passé fém. substantivé de fr. bramer “crier, chanter fort (personnes) ; pousser son cri (certains animaux)”. Le FEW fournit une attestation isolée de bramée n. f. “cris d’une personne” chez Daudet (1884) ; au sens de “cri du cerf et de certains autres animaux” dans LittréSuppl, l’exemple cité provient d’une romancière de Suisse romande (Mme de Gasparin). Type également attesté dans les patois suisses romands (v. GPSR). Cf. encore Franche-Comté brâmée n. f. “braillement”, Savoie id. “cri, hurlement”, Puy-de-Dôme (nord-est) bramée “cri ; engueulade”. Le mot serait en outre connu dans l’Allier (France Lagueunière, comm. pers., 10 juin 1997).
Bibliographie. HumbGen 1852 ; CalletVaud 1861 ; GrangFrib 1864 ; BonNeuch 1867 ; LittréSuppl ; ConstDésSav
1902 ; OdinBlonay 1910, p. 64 ; Pier, PierSuppl ; BoillotGrCombe 1929 ; GPSR 2, 720a
s.v. bramā̩y(ǝ) ; FEW 15, I, 240ab-241a, *brammôn ; TLF ; GR 1985 ; DromardFrComt 1991 ; PotteAuvergne 1993 ; Lengert 1994 ; GR 2001.
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