les citations
bouchoyage [buʃwajɑ:ʒ] 🔊 n. f.
◆ Action d’abattre et de dépecer un animal pour sa viande. Le bouchoyage d’un porc. ⇒ bouchoyade, bouchoyer.
1 « Après entente avec le charcutier du village, on fixait donc la date du bouchoyage. » Feuille d’Avis de Neuchâtel, 1er février 1958.
2 « Maintenant on abat la bête au pistolet mais autrefois, il y a une trentaine d’années encore, il arrivait que le bouchoyage fût un cirque abominable qui terrifiait longuement le monde déjà énervé par les cris. » J. Chessex, Portrait des Vaudois, 1969, p. 107.
3 « Mais on utilise aussi ces grabons* pour les incorporer dans les röstis* en en mélangeant délicatement une petite poignée bien émiettée. Les pommes de terre acquièrent alors une qualité supplémentaire et un goût merveilleux qui, hélas, n’est pas retrouvable toute l’année, la matière première manquant en dehors de la période des “bouchoyages” hivernaux. » J. Montandon, Le Jura à table, 1975, p. 87.
4 « Dans certains régions (St-Martin – Porsel) on se réunissait autrefois, entre amis et voisins, le soir de bouchoyage […]. » La Liberté, 19 octobre 1983.
5 « Un trait est pour le moins commun à tous les “bouchoyages” : le cochon crie d’identique et bruyante manière dans chaque maison où il est égorgé. » G. Lovis, “La Saint-Martin dans le Jura”, dans Présences, Pully 1988, p. 51-52.
↪ V. encore s.v. boucherie.
Localisation. Selon GPSR (article publié en 1946), toute la Suisse romande sauf Canton de Genève ; mais les attestations récentes n’ont été relevées que dans Canton de Vaud, Canton de Neuchâtel et Canton du Jura (Jura Nord).
Commentaire. Première attestation : 1909 (Pier). Dérivé (suff. ‑age) sur le verbe bouchoyer (v. ce mot), également attesté dans les patois. Le français régional du Doubs connaît le même type.
Bibliographie. Pier ; BoillotGrCombe 1929 ; GPSR 2, 594a s.v. bouchoyer ; Lengert 1994.
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