les citations
alpée n. f.
◆ Montée des troupeaux de bovins (éventuellement d’ovins et de caprins) dans les pâturages de haute montagne, au début de la belle saison. L’alpée est prochaine, le printemps est là (refrain populaire). ⇒ alpe, alper ; désalpe, désalper ; inalpe.
1 « Pas très loin, les clarines des génisses à l’alpée ponctuent l’air. » Tribune-Le Matin, 4 juillet 1976, p. 11.
2 « Là aussi, la tradition fait que les porteurs de meules de fromages, le troupeau en grand appareil d’alpée, pénètrent sur la place du Marché, à Vevey. » 24 heures, 22 avril 1977.
3 « L’alpée sera retardée ; il a fait trop longtemps mauvais. » Enq. CD/II, 1975-1981 (FR La Roche).
4 « Les prés sont beaux cette année… c’est qu’on n’a pas fait pacager les vatsés [= forme patoise pour vaches] avant l’alpée. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Cortaillod).
Localisation. Canton de Fribourg. Le mot est également connu par des témoins neuchâtelois ou vaudois.
Remarques. Le synonyme inalpe (v. ce mot) est plus répandu en Valais ; on dit aussi la montée à l’alpe* (témoin NE Cernier), la montée à l’alpage* (P. Hugger, Le Jura vaudois, 1975, p. 125 ; Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 25 juin 1976, p. 31) ou simplement la montée (P. Hugger ibid. p. 127 et passim ; témoin VD Arnex). — « L’alpée » est le titre d’une chanson populaire composée en 1911 par l’Abbé Joseph Bovet sur des paroles de Fernand Ruffieux (v. Nos chansons : chants populaires anciens et nouveaux / recueillis, composés ou harmonisés pour chœur d’hommes par Joseph Bovet, 1911, Hauterive, p. 230-231).
Commentaire. Forme substantivée du part. passé de alper (v. ce mot).
Bibliographie. GPSR 1, 312b s.v. alpā̩yǝ.
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