ajouture n. f.
◆ Ajout, partie ajoutée, rallonge (par ex. à un vêtement). Faire une ajouture à une robe. ⇒ apponse ; rapponse.
1 « Quand il manque un bout d’étoffe, de papier, on fait une ajouture. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Chézard).
2 « Ta ceinture a une ajouture. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Bôle).
3 « La couturière a mis une ajouture au col. » Enq. CD/II, 1975-1981 (BE Courtelary).
4 « Autrefois, les mères économes mettaient des ajoutures aux robes devenues trop courtes ou trop étroites. » Témoin âgé de 65 ans, institutrice (JU Porrentruy), 1992.
◇ (Fig.) Tout ce qui est considéré comme superflu ; fioritures.
5 « Il faut bien écrire mais en cherchant justement la simplicité, en ne cherchant pas
les ajoutures. Je crois que là d’ajoutures, il n’y en a plus. » Interview avec M. Zermatten, Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 1er mars 1978, p. 6.
Remarques. Plutôt rare dans la langue écrite. Tend à vieillir. — On trouve aussi rajouture n. f. “rajout ; couture” (« Chaque fois que vous passerez d’un sac à l’autre, faites deux mailles avec la bande
double pour que la rajouture soit plus solide. » Lausanne-Informations, 23 mars 1977, p. 4) ; cf. FEW 5, 98a où le mot est donné comme « frm. » par Wartburg, sur la foi d’un témoin suisse romand (Bossard).
Commentaire. Plus ancienne attestation : 1827 (GaudyGen). Dérivé original sur ajouter, cf. apr. ajostadura, Savoie ajoutiura, ajoutura (v. GPSR, FEW) et le français régional de Mâcon ajouture.
Bibliographie. GaudyGen 1827 ; HumbGen 1852 ; BonNeuch 1867 ; Mâcon 1926 ; GPSR 1, 237a s.v. ajoutyū̩ra ; FEW 5, 98a, *jŬxtare I 1 b β.
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