les citations
stempf [ʃtɛmpf] 🔊 n. m. (var. stempfel [ʃtɛmpf(ə)l], 🔊 🔊 [ʃtɛmpfɛl] 🔊 Stempel [ʃtɛmp(ə)l] 🔊 🔊, [ʃtɛmpɛl] 🔊
◆ Timbre de métal ou de caoutchouc qu’on encre sur un tampon encreur et qui sert à marquer, à oblitérer ; (par métonymie) cachet, oblitération faite à l’aide de ce timbre. Un stempf pour marquer la date. Se faire faire un stempf avec son adresse. Apposer un Stempel. Ils m’ont mis un beau Stempel dans mon passeport. Le stempf de la poste.
1 « Elle [la mauvaise réputation des bureaucrates] trouve une nouvelle illustration dans la mésaventure du célèbre dissident chinois H. D., à qui le consulat suisse à Hongkong a refusé un visa parce qu’un fonctionnaire n’y trouvait pas de place pour apposer son “Stempel” […]. » Le Nouveau Quotidien, 10 avril 1995, p. 2.
2 « Pour faire sérieux, Fr. Fl. a apposé son stempf (comme on dit chez nous) au bas de tout ça, et c’est là qu’est le principal élément nouveau […]. » L’Omnibus [journal des vendanges], Neuchâtel, septembre 1996, p. 6.
3 « Chaque fois que vous mangez, on vous fait un stempf [en parlant d’une carte de fidélité]. » Entendu dans un restaurant, serveuse d’une trentaine d’années, Neuchâtel, 22 août 1997.
(emploi fig.)
4 « C’est la révélation du 14 juin 1995 : malgré quelques progrès, les femmes suisses sont toujours victimes de discriminations flagrantes, elles gagnent moins que les hommes et la double journée limite encore leur présence dans le monde politique. L’analyse est formelle, elle porte le très officiel Stempel de la Commission fédérale* pour les questions féminines. » Le Nouveau Quotidien, 15 juin 1995, p. 1.
Remarques. La majuscule montre que le mot est bien perçu comme un emprunt conscient à l’allemand. — Correspond au français de référence tampon n. m. (v. TLF s.v. tampon I D 1). Cf. l’équivalent français québécois pop. étampe n. f. (v. BergeronQuéb 1980). — On entend encore le dér. stempfer [ʃtɛmpfe] v. tr. “apposer un stempf (sur un document, etc.)” (faire stempfer son passeport ; v. Pier s.v. stèmpler et BourquinPays 1985, p. 68).
Commentaire. Première attestation : 1925 (fasc. XIII de Pier). Emprunt à l’all. Stempel n. m., de même sens, aussi connu en français régional d’Alsace (comm. pers., P. Rézeau) ; la var. stempf s’explique par la forme suisse alémanique Stempfel.
Bibliographie. Pier ; SchwId 11, 487 ; GPSR 4, 46b s.v. chtèmple ; FEW 17, 227a, stempel.
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