les citations
pression n. f.
Pression artérielle, sanguine (ou, par ellipse, pression), force exercée sur la paroi des artères par le sang qui y circule. Prendre, mesurer la pression. Aller faire contrôler sa pression.
1 « Il y a une vieille parenté entre une certaine montagne et moi. Pas la montagne des traîneuses de piolets et des guides autoritaires à chaussettes rouges ! Mais la montagne où le cœur bat un peu plus fort parce que la pression est montée, où le vin est plus vif, où les yeux sont plus ouverts, les désirs plus rapides […]. » J. Chessex, Carabas, 1971, p. 13.
2 « Sa main tremblera légèrement quand ses lèvres caresseront le bord du verre de vin. Elle s’en versera un deuxième verre, “à cause de la pression”. Le docteur lui a dit que “ça la remonterait”. » A. Layaz, Malvallée, 1976, p. 68.
3 « À chaque émotion négative, le métabolisme se fausse, la pression sanguine monte, du sucre apparaît dans le sang, dans l’urine, les globules blancs et les anticorps diminuent, et avec eux notre résistance aux maladies infectieuses. » Femina, 30 juin 1976, p. 15.
4 « Une longue série d’examens a révélé qu’un Suisse sur cinq (à l’âge adulte) a une pression artérielle qui nécessite un contrôle constant. En effet, une trop haute pression artérielle est une source de dangers : elle peut provoquer une attaque d’apoplexie, un infarctus du myocarde et des ennuis rénaux. » Flair, 4 avril 1977, p. 57.
5 « J’ai 50 ans, je suis en bonne santé, mon poids est normal, je fais beaucoup de gymnastique, je n’ai pas de varices aux jambes et j’ai une pression normale. » Le Nouvel Illustré, 3 août 1977, p. 15.
(par ext.) Hypertension. Faire de la pression.
Commentaire. Bien que pression artérielle figure dans plusieurs dictionnaires français (v. par ex. GLLF 1976 et TLF, qui s.v. tension le donne comme synonyme), l’usage en France privilégie tension artérielle. Au Québec, en revanche, pression est d’un emploi courant, tout comme en Suisse ; il est intéressant de constater que certains auteurs l’interprètent comme un anglicisme (de l’angl. blood pressure, v. ColpronAngl 1982), alors qu’il fait partie du français de référence. L’anglais peut tout au plus avoir contribué à faire en sorte que les locuteurs le préfèrent à tension (tout comme en Suisse l’all. Blutdruck n. m.). D’un point de vue physiologique, la pression et la tension ne sont en fait que les deux faces d’un même phénomène ; cf. la définition de pression artérielle dans GLLF : “force exercée sur la paroi des artères par le sang qui s’y trouve, et qui est compensée exactement par la tension artérielle”.
Bibliographie. FEW 9, 368a, pressio (sans marque) ; Voillat 1971, p. 227 ; ArèsParler 1994 ; KublerExpr 1995, p. 282 ; « en franç. de Suisse, du Canada. Hypertension » GR 2001.
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