manchette n. f.
◆ Petite affiche se trouvant la plupart du temps en devanture des kiosques et annonçant
en gros caractères un des titres importants (mais pas obligatoirement à la une) du
journal.
★ Pour les journaux couvrant toute la Suisse romande, les manchettes peuvent varier
d’une région à l’autre et renvoyer à des événements locaux, afin de rejoindre le plus
efficacement possible le lecteur. Lire, regarder les manchettes ; jeter un coup d’œil aux manchettes de(s) journaux.
Les manchettes de la veille étaient encore suspendues. C’était sur toutes les manchettes.
Les manchettes du journal X se veulent très accrocheuses.
1 « […] une de ces rafales m’a pris de plein fouet, jeté par terre et promené dans la
caillasse et les ronces comme une manchette de journal. » N. Bouvier, Journal d’Aran et d’autres lieux, 1990, p. 40.
2 « J’ai l’impression qu’on nous manipule. Ma fille ne comprend pas ce qui nous arrive.
Elle lit les manchettes de journaux. Que voulez-vous que je lui explique ? Que les autorités pensent que
j’envisagerais de mettre fin à nos jours ? » Le Nouveau Quotidien, 13 février 1996, p. 17.
Remarques. Régionalisme inconscient ; seul terme utilisé. Manchette avec le sens du français de référence (“titre très large et en gros caractères, à la une d’un journal”) est mal connu en Suisse romande, où l’on dit plutôt (comme du reste en France) à la une, en première page, en gros titre.
Commentaire. Emploi propre à la Suisse romande, à rattacher au mot du français de référence (v. rem. ci-dessus). Première attestation : 1940 (« […] ces devantures de marchands de tabacs où les manchettes des journaux flottaient à chaque coup de vent […] » A. Rivaz, Nuages dans la main, p. 196). — À ajouter à FEW 6, I, 210a, manĬca I 1 a.
Bibliographie. « surtout en Suisse romande » Alpha 1982 ; Nic 1987, 1990 ; ChevalleyListe 1990 ; ArèsParler 1994.
Simone QUENET
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