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mal fait loc. adj.
◆ c’est mal fait loc. phrast. C’est dommage, c’est fâcheux, c’est regrettable, c’est déplorable. C’est mal fait pour lui, le pauvre. C’est mal fait qu’elle ait perdu son emploi. C’est
mal fait de jeter des vieux habits qui peuvent encore servir. C’était mal fait de
l’avoir grondé sans raison.
1 « – C’est mal fait pour elle, elle ne mérite pas ça, ajoute Cavin. » A.-L. Chappuis, La Moisson sans grain, 1961 [1955], p. 31.
2 « Le soir de Noël, je l’avais enfermé à la salle de bain [le chat]. Les enfants m’ont
dit : “C’est mal fait, il faut qu’il voie le sapin.” » Témoin neuchâtelois, 1976.
3 « [un vendeur, après avoir constaté que les piles ont été mal placées dans un transistor]
C’est mal fait parce que ça fout en l’air les piles pour rien du tout. » Témoin âgé d’env. 20 ans, Lausanne, 1976.
◇ C’est moralement inacceptable. C’est mal fait de maltraiter les animaux.
Commentaire. Première attestation en français régional : 1891 (« C’est mal fait de le laisser comme ça » L. Monnet, Favey, Grognuz et l’assesseur, p. 4). Construction bien attestée dans les patois. Représente l’exact antonyme de
la locution fr. c’est bien fait pour lui, qui exprime la satisfaction devant le malheur d’un coupable, et non la pitié devant
le malheur d’un innocent. — Emploi à ajouter à FEW 6, I, 126b, malus I 2 b β.
Bibliographie. Pier ; GPSR 7, 77b-78a s.v. faire IV C 4° 2.
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