les citations
lardasse n. f.
◆ Coupure, estafilade. Se faire une lardasse au mollet.
(en contexte métaphorique)
« […] je file je tisse de longs draps de questions épais écrus écorcheurs quand ils sont pliés dans ma tête je les déchire d’un coup une lardasse du bout des dents […] » A.-L. Grobéty, Zéro positif, 1975, p. 59.
Localisation. Canton de Neuchâtel, Canton de Berne (Jura Sud).
Remarques. Cf. encore le dér. lardasser v. tr. “faire une coupure, balafrer” (ici attesté au sens figuré : « on peut travailler et parler avec la nature, avec la terre que le fumier féconde, que la roue ferrée “lardasse”. » W. Dubois, En poussant nos clédars, 1959, p. 112).
Commentaire. Première attestation en Suisse romande : 1825 (Guillebert). Pour le sens, cf. fr. larder v. tr. “transpercer qn de coups d’épée, de couteau”, attesté depuis le xiiie siècle. Type déjà connu en moyen français (entre autres chez Brantôme, v. Gdf), attesté à l’époque contemporaine dans plusieurs parlers lorrains et bourguignons (v. FEW). En français régional, il semble n’avoir été relevé qu’en Suisse romande.
Bibliographie. GuilleDial 1825, p. 37 ; PeterVoc 1828 ; PeterCacol 1842 ; Gdf 4, 723bc ; Pier ; FEW 5, 191a, larĬdum I 2 b α ; GrafBern 1987 ; Lengert 1994.
Copyright © 2022, tous droits réservés