les citations
foutre bas loc. verb.
1.◆ (vulg.) Démolir, abattre (inanimés). Ils veulent foutre bas cette cloison.
1 « Il est sorti de Sion, le Bon Dieu. Il s’est mis à grimper par les vignes en foutant bas les villas qui le gênaient. » M. Chappaz, Le Match Valais-Judée, 1968, p. 77.
2 « Une halle aux grains tout entière avec ses colonnes, le très vieux rouge d’une mosaïque romaine et d’énormes ferrures en losanges, a été foutue bas. » M. Chappaz, Les Maquereaux des cimes blanches, 1976, p. 13.
2.◆ (vulg.) Abattre, tuer (animés). ⇒ bas (en ‑).
3 « Et quand vous lui disiez (le président se penche sur le calepin vert et ajuste ses lunettes) : “Je te foutrai bas, salope !”. Ou : “Un de ces jours je te tuerai.” Ou encore : “J’aurai ta peau, sale vache !”, est-ce que c’était aussi sans y penser ? » Le Nouvel Illustré, 13 octobre 1976, p. 96.
(emploi pronominal) Se foutre bas, se suicider.
4 « Il a rappelé Félicien qui remontait de la coupe un certain soir, disant que la Société le traitait comme un bagnard, il tirait la jambe, il était rempli de ses rhumatismes, et, quelques jours plus tard au Fief, disant qu’il le ferait, qu’il se foutrait bas. » J.-P. Monnier, L’Arbre un jour, 1971, p. 133.
Commentaire. Première attestation : 1913, C.-F. Ramuz (« Il faudrait le recommencer, le monde. Il faudrait le foutre bas comme une maison […]. », Vie de Samuel Belet, p. 153 [éd. de 1967]). Il pourrait s’agir d’un dialectalisme (v. FEW pour des attestations dialectales à Nantes et en Savoie ; GPSR 2, 267a s.v. bas I 1° pour VS Haudères ; FollonierOlèïnna s.v fòtre pour VS Évolène) ou d’une innovation du français régional
Bibliographie. Pier ; FEW 3, 925ab, fŬtŬere II 1 ; GR 1985 ; Lengert 1994 ; GR 2001.
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