les citations
fourrager v. tr.
1.◆ Donner du fourrage à. Fourrager les bêtes à l’herbe.
1 « Lorsqu’il avait tiré la porte, s’était enfoncé dans l’ombre humide, elle se recouchait un moment avant de fourrager la vache. » D. Baud-Bovy, L’Homme à la femme de bois, 1970, p. 23.
2 « Éventuellement, je pourrais fourrager des génisses l’hiver pour le propriétaire. » Le Sillon romand, 7 février 1975, p. 28.
3 « Mon grand-père fourrageait ses bêtes deux fois par jour. » Enq. CD/II, 1975-1981 (BE Tavannes).
4 « Va fourrager les lapins. » Enq. CD/II, 1975-1981 (JU Porrentruy).
5 « Plusieurs garçons étaient déjà rentrés à la maison pour fourrager le bétail. » A. Layaz, Malvallée, 1976, p. 160.
6 « Homme cherche place pour fourrager jeune bétail ou aider à la ferme. » La Gruyère, 24 septembre 1977.
7 « Les Geneveys-sur-Coffrane [NE], nous cherchons personne sportive, intelligente et aimant les animaux pour venir fourrager les nôtres. » L’Express, 9-10 septembre 1978, p. 12.
(en emploi tr. abs.)
8 « À cinq heures, le jeune employé commence à fourrager. » Enq. CD/II, 1975-1981 (VD Arnex).
9 « Je dois rentrer à cinq heures pour fourrager. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Fenin).
10 « Il va nous rejoindre après avoir fourragé. » Enq. CD/II, 1975-1981 (BE Bienne).
11 « Il est bientôt l’heure d’aller fourrager. » Enq. CD/II, 1975-1981 (JU Porrentruy).
12 « Il y eut les premières heures du matin, le café brûlant pour quitter le sommeil, la chaleur de la grande cuisine. À l’étable, les vaches qu’il avait fallu traire avant l’aube. Fourrager. Nettoyer l’écurie. Préparer les chevaux tandis qu’allait bientôt – mais ce serait pour plus tard encore – paraître le jour. » La Liberté, 31 janvier 1992.
13 « Puis vers cinq heures, il fallait recommencer à fourrager, à traire les vaches et aller couler. » F. Clément, Les Vaches enragées, 1993, p. 61.
2.◆ Donner en guise de fourrage. Fourrager du foin au bétail. Paille à fourrager.
14 « À vendre […] quelques tonnes de paille éventuellement à fourrager […]. » Le Pays, 23 mars 1977, p. 9.
Remarques. Rural. — Dans la même famille morphologique, cf. fourragère n. f. “local attenant à l’étable où l’on prépare le fourrage” (« Le taureau se démontait à un tel point, il tirait si fort sur sa chaîne qu’on finissait par ne plus oser rester dans la fourragère et par se précipiter hors de l’écurie*, comme si on avait eu le diable aux trousses. » G. Clavien, Châtaignerouge, 1977, p. 81 ; « la succession encore lisible de l’habitat, de la fourragère et de l’étable » B. Galland, Le Nouveau Quotidien, 28 octobre 1994) ; v. Pier. — On trouve comme équivalent en français de référence affour(r)ager.
Commentaire. Première attestation : 1760 (« en fourageant ce foin » Pier). Dialectalisme (v. ALFC 2, 594 pour des attestations dans le Territoire de Belfort, dans le nord-est du Doubs et en Ajoie).
Bibliographie. GuilleNeuch 1829-32 ; PeterCacol 1842 ; GrangFrib 1864 ; BonNeuch 1867 ; LittréSuppl 1877 ; Pier, PierSuppl ; FEW 15, II, 153a, *fodar 1 a ; TLF ; GR 1985 ; Lengert 1994.
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