fend-l’air n. m. (inv.)
1.◆ Cheval vif et rapide.
1 « Le cheval de trait est celui qu’on prend pour aller chercher la belle-mère à la gare,
alors qu’on l’y reconduit avec le fend-l’air ! » Enq. CD/II, 1975-1981 (VD Corcelles-le-Jorat).
2.◆ Personne fonceuse mais imprudente ; (en particulier) homme ou garçon fantasque, irréfléchi, intrépide. Ce fend-l’air va finir par se blesser s’il ne fait pas plus attention.
2 « C’est un fend-l’air, il s’est déjà cassé plusieurs fois la figure. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Fenin).
3 « C’est un fend-l’air, il n’a peur de rien. Un de ces jours il lui arrivera un accident. » Enq. CD/II, 1975-1981 (BE Moutier).
4 « Leur petit Frédéric est un de ces fend-l’air qui leur fait voir du pays ! » Enq. CD/II, 1975-1981 (JU Porrentruy).
3.◆ Fanfaron.
5 « Quel fend-l’air ! On ne peut pas croire à ses histoires. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Colombier).
Localisation. 1 : spor. 〈Canton de Vaud〉, 〈Canton de Neuchâtel〉. 2 : 〈Canton de Vaud〉, 〈Canton de Neuchâtel〉, 〈Canton de Berne (Jura Sud)〉, 〈Canton du Jura (Jura Nord)〉. 3 : spor. 〈Canton de Neuchâtel〉.
Remarques. Limité à l’usage oral ; non attesté dans la littérature et dans la presse.
Commentaire. Première attestation (au sens 1) : 1852 (HumbGen). Type également bien attesté dans
les patois romands, avec les mêmes sens qu’en français régional (v. GPSR).
Bibliographie. « cheval qui fend l’air, coursier » HumbGen 1852 ; Pier ; FEW 3, 549a, fĬndĔre ; GPSR 7, 270a.
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