déboutonner (se -) v. pron.
◆ Se montrer généreux financièrement (se dit souvent de qn qui n’en a pas l’habitude). Cette année, il s’est vraiment déboutonné pour nos étrennes.
1 « Le résultat financier de la manifestation est inespéré : tout le monde s’est vraiment déboutonné ! » Enq. CD/II, 1975-1981 (VD Arnex).
2 « Il s’est déboutonné pour fêter son anniversaire. » Enq. CD/II, 1975-1981 (VS Sion).
3 « Il se déboutonne chaque fois qu’on lui tend la main. » Enq. CD/II, 1975-1981 (FR Romont).
4 « Eh bien, il s’est déboutonné cette fois, ce n’est pas ordinaire. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Colombier).
5 « Pour finir mon oncle s’était tout de même déboutonné. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Bôle).
6 « Lorsqu’une souscription sera ouverte en faveur des sinistrés, il faudra se déboutonner. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Le Landeron).
7 « Ce vieux pingre ! Mais il s’est déboutonné pour mon anniversaire ! » Enq. CD/II, 1975-1981 (BE Tavannes).
Remarques. Limité à la langue parlée.
Commentaire. Sens également attesté dans les patois romands (v. GPSR). En français régional de France, cf. havr. se déboutonner “se montrer généreux par circonstances ; dépenser largement quand on a des habitudes
contraires” (FEW) et Besançon il a du mal à se déboutonner “il est pingre” (Dromard). Les parlers wallons de Bastogne connaissent aussi cet emploi (v. FrancardBastogne
1994 s.v. dusbotner). Nous ne l’avons pas relevé, toutefois, dans les sources de français argotique et
non conventionnel. — À ajouter à FEW 15, I, 225a, *bŌtan I 1 b β c’.
Bibliographie. GPSR 5, 91b ; DromardFrComt 1991.
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