couenneau [kwɛno] 🔊 n. m. (parfois couennau)
◆ Dosse, première ou dernière planche sciée dans un tronc d’arbre, et dont la face bombée
est recouverte d’écorce. Des murs de carnotzet* recouverts de couenneaux.
1 « Les bataillons de sapins, là-haut sur les crêtes, plient ; ceux qui sont à l’écart,
les isolés, pliés eux aussi, semblent courir pour rattraper le gros de la troupe comme
des froussards ; le vieux lilas, les sorbiers, l’alizier, et même la barrière de “couennaux” plient. Et rage le vent ! » W. Dubois, En poussant nos clédars, 1959, p. 38.
2 « Les couenneaux ne sont utilisables que pour des travaux secondaires. » Enq. CD/I, mars 1976 (NE Bôle).
3 « Prends ces couenneaux, ça va bien pour brûler. » Enq. CD/I, mars 1976 (NE Colombier).
4 « À la scierie on met les couenneaux de côté ; on les débite comme bois de chauffage. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Le Landeron).
5 « Cet automobiliste est rentré dans un tas de couenneaux. » Enq. CD/I, juillet 1976 (BE Moutier).
6 « Il a recouvert de couenneaux les murs de son carnotzet*. » Enq. CD/II, 1975-1981 (JU Bassecourt).
7 « Comme bois de chauffage, des couenneaux suffiront. » Enq. CD/II, 1975-1981 (JU Franches-Montagnes).
Localisation. 〈Canton de Vaud〉, 〈Canton de Neuchâtel〉, 〈Canton de Berne (Jura Sud)〉, 〈Canton du Jura (Jura Nord)〉.
Commentaire. Premières attestations : VD 1402 (var. cuaney), NE 1491 (kuenal) ; v. Pier, PierSuppl. Type dér. de couenne (suff. ‑ellus), att. dans les dialectes et le français régional du Doubs, du Haut-Jura et de la Suisse
romande.
Bibliographie. ToubinJura 1869-70 ; BeauquierDoubs 1881 ; Pier, PierSuppl s.v. couénau ; CollinetPontarlier 1925 ; FEW 2, 1597a, *cŬtĬna 2 b ; Pid 1983, 1984 ; DurafHJura 1986 s.v. couènô ; GrafBern 1987 ; CuenVaud 1991 ; ColinParlComt 1992 s.v. couennot [sic] ; RobezMorez 1995 s.v. couéneau.
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