clopet n. m.
◆ Petit somme. Faire un clopet, pousser un clopet, piquer un clopet.
1 « Actuellement, je fais à peu près le tour du cadran. Je me lève frais et dispos. Mais
alors, je ne fais jamais de “clopet”, jamais ! » Bulletin officiel de la Ville de Neuchâtel, 3 juin 1976.
2 « […] je vous propose de renoncer au “clopet” doucereux et ouaté pour le choix d’une balade dans les campagnes […]. » Courrier de Genève, 12 janvier 1977, p. 14.
3 « C’est écrit dans la Constitution du pays, le travailleur chinois a droit à la sieste.
Mais le Parti communiste attaque. À raison de deux heures après le repas, le clopet nuit à l’effort économique du pays. Le PC a donc enlevé une heure de sieste au droit
constitutionnel. » Tribune-Le Matin, 7 janvier 1985, p. 25.
4 « Nous sommes physiologiquement appelés à battre de la paupière, et à nous offrir un
petit clopet, cela bien sûr indépendamment du sommeil nocturne. » 24 heures, 17 novembre 1986.
5 « Mais dans nos pays, la sieste est proscrite des horaires de travail. Et ce n’est qu’à
l’âge de la retraite que certains s’offriront régulièrement leur “clopet”, comme disent les Romands. » Construire, 16 août 1989.
6 « Le premier [ouvrage] consacré uniquement au sujet est paru cette année sous le titre
d’“Éloge de la sieste”. Il est écrit par B. C., un polytechnicien et ingénieur en physique nucléaire, fervent
pratiquant du “clopet” de la mi-journée. » Le Nouveau Quotidien, 12 août 1994, p. 3.
Commentaire. Première attestation : 1820. Transposition en français régional d’un mot dialectal
d’origine inconnue. Le Haut-Jura et la Savoie aussi connaissent clopet n. m. “petit somme”.
Bibliographie. GaudyGen 1820, 1827 ; HumbGen 1852 ; Bridel s.v. klopet, glopet ; BGPSR 13, p. 51 ; FEW 21, 405b ; IttCons 1970 (> DFV 1972 ; CuenVaud 1991) ; IttÇà 1975, p. 38 ; ChuardVaud 1979 ;
GuichSavoy 1986 ; GrafBern 1987 ; GagnySavoie 1993 s.v. cloppèt ; Manno 1994, p. 215 ; « expression assez courante dans le Haut-Jura » RobezMorez 1995 ; PLi 1998.
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