les citations
champignonneur n. m.
◆ Cueilleur de champignons, personne qui aime aller à la cueillette des champignons.
1 « Et voici qu’arrive un homme. Un citadin, sans doute, peut-être champignonneur descendu des forêts qui coiffent le village. » S. Chevallier, Ces Vaudois !, 1966, p. 161.
2 « Alors les forêts automnales en cuivre rose étaient pleines de justes champignonneurs et éducateurs. » J. Chessex, Carabas, 1971, p. 85.
3 « Le champignonneur averti ne fait, en règle générale, pas commerce de ses récoltes. Il a “ses” coins, “ses” forêts ; il sait qu’après la pleine lune il trouvera, sous tel bosquet de sapins ou de mélèzes, les petites chanterelles blanches, à la chair ferme. » J. Montandon, Le Valais à table, 1975, p. 110.
4 « [titre] Champignonneurs, à vos marques ! / On ne naît pas forgeron, c’est évident. Et mycologue encore moins ! Il faut avoir le feu de la passion pour la nature si l’on veut devenir un mycologue averti et savoir récolter et déguster sans danger les champignons que forêts et pâturages dispensent plus ou moins généreusement. » Bulletin officiel de la Ville de Neuchâtel, 22 septembre 1976.
5 « Ce qui a beaucoup surpris J.-C. S. “c’est de constater que cette année-ci les champignonneurs n’emportaient pas de panier [à une course d’orientation]. C’était dommage, parce que chaque fois qu’ils rencontraient un champignon, ils couraient comme des fous l’apporter à la maison, non sans avoir au préalable sorti un bout de papier de leur poche sur lequel ils en dessinaient la forme…” ». L’Express, 29 octobre 1976, p. 8.
6 « En 1992, l’automne fut particulièrement prodigue de champignons dans notre région : on n’en finissait plus de trouver formes et couleurs nouvelles. À tel point que beaucoup de néophytes se sont improvisés champignonneurs, avec parfois une dose d’inconscience incroyable. » Le Sillon romand, 15 septembre 1994, p. 23.
7 « Pourtant, les risques sur le plan pénal ne sont pas identiques de part et d’autre de la frontière. À Neuchâtel, ils sont comparables à ceux encourus par un fumeur de joints. La première fois, le champignonneur se fait infliger une amende [en cas de cueillette de champignons hallucinogènes]. » Le Nouveau Quotidien, 14 octobre 1996, p. 17.
Remarques. Le français de référence connaît champignonniste et champignonnier (att. resp. depuis Lar 1867 et Lar 1907), mais ces termes didactiques désignent celui qui cultive les champignons, et non celui qui les cueille. — Le technicisme mycologue désigne un botaniste de formation spécialisé dans l’étude des champignons.
Commentaire. Dér. en ‑eur sur champignon. Création d’apparition relativement récente, pratiquement dépourvue de tradition lexicographique, en Suisse tout comme en France, où il serait aussi connu (P. Rézeau, comm. pers.). — À ajouter à FEW 2, 152b, campania I 3 b α.
Bibliographie. Pid 1983, 1984 ; Lengert 1994.
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