cantine1 n. f.
◆ Contenant à compartiments, en fer blanc ou en fer émaillé, pour transporter des repas.
Une cantine en fer blanc.
◇ (par métonymie) Contenu d’une cantine ; repas tout fait que l’on se procure dans le commerce. Prendre la cantine.
1 « Il prend la cantine à midi. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Val-de-Ruz).
2 « Elle ne peut plus cuisiner, on lui apporte la cantine. » Enq. CD/II, 1975-1981 (FR La Roche).
3 « Depuis qu’il est veuf, il va toujours chercher sa cantine à la Migros [= nom d’une chaîne de supermarchés]. » Enq. CD/I, juillet 1976 (NE Neuchâtel).
4 « Bernard, j’ai pris la cantine pour mes pensionnaires. » Le Rai-Tiai-Tiai aidjolat [journal de carnaval, JU Ajoie], n° 17, 1994, p. 29.
Remarques. En français de référence, cantine signifie (en plus de “établissement où l’on sert à manger”) “caisse divisée en compartiments, et servant à transporter des vins, des liqueurs (vx)”, “coffre de voyage utilisé par les officiers, les soldats”, ou “malle d’aspect rudimentaire (en bois, métal)” (v. GR 1985). — L’équivalent approximatif de cantine serait en France gamelle (v. par ex. NPR 1993) et au Québec boîte à lunch (v. DQA 1992).
Commentaire. Première attestation : 1867. Spécialisation sémantique du mot du français de référence.
Également attesté dans le français régional de Morez (Haut-Jura) et d’Annonay (Ardèche).
Bibliographie. BonNeuch 1867 ; GrangFrib 1868 ; Pier ; FEW 2, 232a, canthus II 2 a ; GPSR 3, 64a s.v. cantine 5° ; Pid 1983, 1984 ; GR 1985 ; « courant chez les personnes âgées, mais employé aussi par les jeunes » RobezMorez 1995 ; « globalement bien connu » FréchetAnnonay 1995.
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