canne n. f.
◆ Long manche de bois à l’extrémité plate et légèrement recourbée, faisant angle avec
la hampe, servant à manipuler le puck* au hockey sur glace. Un bon coup de canne. ⇒ puck ; play-off(s).
1 « Ils y vont, la paire de patins passée sur l’épaule, la canne de hockey à la main […]. » W. Dubois, En poussant nos clédars, 1959, p. 194.
2 « Notre instituteur, M. B. P., nous encourageait [à jouer au hockey sur glace]. À la
rentrée, après les vacances d’automne, il nous autorisait à confectionner nos cannes pendant les heures de travaux manuels. Ces bâtons recourbés se façonnaient à partir
de branches de noisetiers. En gardant le bétail, durant l’automne, je prenais la peine
de repérer le long des haies les ramifications appropriées à leur réalisation. » M.-F. Schenk, Notre autrefois, 1993, p. 80.
3 « Les Genevois espéraient peut-être avoir affaire avec des Chaux-de-Fonniers* fatigués par les efforts causés par le match de mardi. Dans ce cas, ils se mettaient
la canne dans l’œil ! » L’Express, 26 février 1993, p. 35.
4 « Le porteur du puck* tire dans toutes les positions et, pour le gardien, il faut apprendre à plus jouer
avec la canne qu’en Suisse. » Le Matin, 21 septembre 1993, p. 21.
5 « L’exemple le plus frappant s’est produit à la 20e minute, quand l’arbitre a envoyé St. en prison, après que le capitaine biennois* ait reçu un coup de canne de Sch. à la figure […]. » Le Matin, 20 février 1994, p. 39.
6 « […] le cœur de C. balançait en effet entre la simple satisfaction d’avoir marqué le
deuxième des trois points qui lui ouvriront les portes des demi-finales et une colère
amplement justifiée envers certains joueurs qui se sont contentés de jouer du bout
de la canne. » Le Matin, 21 février 1994, p. 29.
7 « Ils sont légion ces gosses qui, une fois au moins dans leur existence, ont chaussé
une paire de patins à roulettes. Un peu moins nombreux en revanche sont ceux qui ont
complété leur équipement d’une canne de hockey sur glace et d’une balle de tennis, histoire de disputer, dans la rue,
de folles parties contre les copains du quartier. » Le Nouveau Quotidien, 30 mars 1994, p. 27.
Remarques. En France, on dit crosse (v. RobSports) ; au Québec, on dit bâton (de hockey) (DallaireHockey ; DFPlus ; DQA). Ces deux termes, par ailleurs, sont aussi attestés
en Suisse romande mais s’y font plus rares (« Toutefois, une crosse cassée traînant sur la glace aurait dévié le shoot et aurait en principe dû entraîner
l’annulation du but. » L’Impartial, 25 janvier 1993, p. 9 ; « Dominés dans tous les domaines, R. et ses coéquipiers ne savaient souvent plus où
donner de la tête et du bâton, se montrant même incapables de menacer J.-L. S. lors des supériorités numériques. » L’Express, 26 février 1993, p. 35 ; v. autre exemple s.v. puck).
Commentaire. Création suisse romande, peut-être issue d’une analogie avec canne de golf (v. RobSports 1982 s.v. canne), dont l’extension semble limitée à la Suisse romande (mais cf. RobSports 1982 pour une att. française, isolée, datant de 1931).
Bibliographie. RobSports 1982 ; DallaireHockey 1983 ; DFPlus 1988 ; DQA 1992.
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