les citations
bourillon [buʀijɔ̃] n. m.
(souvent plais.) Nombril. Se contempler le bourillon.
1 « Notre brave ami n’avait rien tant l’air fier avec sa capote qui lui arrivait au bourillon. » IttCons, 1970, p. 134.
2 « Honneur à ces amis bâlois qui, en plus de rebletzer* nos bourillons et autres parties de notre frêle échafaudage avec leurs sérums, pilules et cataplasmes […]. » Claude Cotting, Fribourg au moyen âge vu par un Bolze, 1976, p. 9.
3 « Non mais c’est vrai, y a jamais moyen de ronchonner en paix sans que notre bonne conscience se ramène pour nous rappeler de regarder autour de nous plutôt que de se contempler le bourillon. » Le Nouveau Quotidien, 8 octobre 1995, p. 2.
◇ Nombril de la truie.
4 « On utilise le bourillon de la truie pour aiguiser la scie. » IttCons 1970, p. 41.
Localisation. Suisse romande, mais rare dans Canton de Berne (Jura Sud) et Canton du Jura (Jura Nord).
Commentaire. Dialectalisme emprunté aux patois francoprovençal de SR. Formé par aphérèse de la première syllabe à partir du lat. ŬMBĬLĪCŬLONEM devenu *biriculonem par dissimilation (BGPSR). Première attestation en SR dès 1820.
Bibliographie. GaudyGen 1820, 1827 ; HumGen 1852 ; CalletVaud 1861 ; BonNeuch 1867 s.v. bourrillon ; BGPSR 1902, 69 ; OdinBlonay 1910, p. 75b ; Pier ; GPSR 2, 649a s.v. bourǝlyo̩n ; FEW 14, 19b, ŬMBĬLĪCŬLUS ; IttCons 1970 (> DFV 1972) ; GrafBern 1987 ; Nic 1987, 1990 ; Lengert 1994 ; ArèsParler1994.
Gisèle BOERI
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