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beuglée [bø(:)gle:] n. f.
◆ (fam.) Beuglement ; grand cri. Pousser une beuglée. ⇒ braillée ; bramée.
1 « Il poussait une de ces beuglées, t’aurais dû entendre ça. » Témoin de 73 ans, 1992 (JU Porrentruy).
2 « En son temps, j’avais salué les chroniques sportives […] pour leur regard original
sur le monde du sport, pour leur humour, pour cette petite distance parfois nécessaire
à un journalisme de qualité, en contraste avec les puissantes beuglées des stades ou les avalanches typographiques correspondantes du lundi matin… » Le Nouveau Quotidien, 4 avril 1995, p. 36.
Remarques. Limité à l’usage oral ; très rare dans la presse et absent des ouvrages littéraires
dépouillés.
Commentaire. Attesté pour la première fois dans Pier (1921). Part. passé fém. substantivé de fr. beugler v. intr. “pousser son cri (un bovidé) ; émettre un son étourdissant et disgracieux (une personne
ou un inanimé concret)” (TLF). Type inusité dans les patois de Suisse romande ; mais cf. français régional de Franche-Comté beuglée n. f. “braillement”. Selon France Lagueunière (comm. pers., 11 juin 1997), le mot serait aussi connu dans l’Allier.
Bibliographie. Pier ; FEW 1, 593b, bŪculus II 1 ; GPSR 2, 371a s.v. beugler ; IttCons 1970, p. 191 ; Had 1983 ; Pid 1983, 1984 ; DromardFrComt 1991 ; Lengert
1994.
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