les citations
samaritain, -aine n. m., f. ; adj. (parfois écrit avec une majuscule) ; var. fam. apocopée sama
◆ Personne ayant suivi un cours de secourisme. Suivre un cours de samaritain. La formation des samaritains. Certificat, diplôme de samaritain. La section locale des samaritains. L’Alliance suisse des samaritains (ASS).
1 « Dans quelques-uns de nos villages qui ne possèdent ni médecin, ni infirmière diplômée, en général une personne dévouée et compétente, souvent une samaritaine ayant fait un stage dans un hôpital et pratiquant sous contrôle médical, donne des soins aux malades. » Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil, Neuchâtel, 21 novembre 1972, p. 908.
2 « Immédiatement alertés, plus de 200 sauveteurs – police, personnel médical, samaritains, pompiers, protection civile, équipe de la gare – se sont rendus sur les lieux, pour se porter au secours des blessés, qu’il a fallu sortir des tôles tordues. » 24 heures, 23 juillet 1976, p. 1.
3 « La Section mixte des samaritains de Lausanne organise un cours placé sous la direction d’un médecin. Les mesures à prendre lors d’accidents de toute sorte y sont expliquées, démontrées, exercées, conformément au programme élaboré en commun par la Croix-Rouge suisse et l’Alliance suisse des samaritains. » Coopération, 2 septembre 1976.
4 « 1 samaritaine ou 1 infirmière est recherchée du 27 juillet au 18 août 1977 pour la colonie de vacances G. L. à Corbeyrier [VD]. » Coopération, 21 juillet 1977.
5 « Une fois l’an, les Samaritains vaudois […] se retrouvent pour exercer et appliquer ce qu’ils ont appris à l’échelle des sections. […] Répartis en une cinquantaine de patrouilles, les samaritains ont dû soigner de nombreux pseudo-blessés, la commission technique cantonale* ayant porté l’accent sur les accidents de sport. Confrontés à des cas difficiles (fracture de la colonne vertébrale, pied arraché, énucléation, pour ne citer que quelques exemples), les samaritains durent faire appel à toute la gamme de leurs connaissances pour prendre les mesures adéquates en tenant compte de l’urgence des cas. » Tribune-Le Matin, 5 septembre 1977, p. 5.
6 « […] la réforme des structures de l’Alliance suisse des samaritains (ASS) a suscité un débat passionné. Certains délégués redoutent que la confusion s’installe avec la création de deux classes différentes de samaritains, alors que cette fonction reste très mal connue du grand public. » L’Express, 12 mars 1994, p. 10.
7 « Durant deux mois, à raison de deux soirs par semaine, vingt-quatre personnes dont seize jeunes filles et jeunes gens de moins de dix-neuf ans ont suivi un cours de samaritain organisé dans le cadre du 75e anniversaire de la section d’Auvernier [NE]. Lors de la finale, devant un parterre d’invités, les participants ont pu démontrer tout ce qu’ils avaient appris et qu’ils maîtrisaient bien les gestes qui sauvent. » L’Express, 12 avril 1996, p. 15.
(en apposition) Instructeur samaritain, moniteur samaritain.
8 « Sous la conduite de M. Sch., instructeur samaritain très compétent, chaque participant a reçu, à l’issue d’une journée bien remplie, le brevet de sauveteur. » Le Pays, 4 février 1977, p. 5.
9 « [légende] Étaient également présents à Péry [BE] M. B. (à droite), président des moniteurs samaritains, et M. L., représentant du comité cantonal*. » Journal du Jura, 7 septembre 1977, p. 15.
(en emploi adj.) Relatif aux samaritains. La cause, l’œuvre samaritaine. Les sections samaritaines.
10 « […] une petite fête intime à l’occasion du 70e anniversaire de ce médecin qui se dépense sans compter pour la cause samaritaine. » Le Pays, 15 décembre 1976, p. 4.
11 « Il faudrait pouvoir compter sur les Sections samaritaines pour les soins à domicile dans les villages qui n’ont pas de gardes-malades ou d’infirmières. » Le Pays, 3 mars 1977, p. 4.
12 « Révision des connaissances théoriques et pratiques, reconnaissance des lieux et préparation du matériel nécessaire, telle fut la tâche du corps enseignant samaritain, qui s’en acquitta avec entrain et bonne humeur. » Journal du Jura, 7 septembre 1977, p. 15.
13 « Très vite, elle s’est intégrée au village et dans la vie sociale du Val-de-Ruz, surtout grâce à son activité samaritaine. » Courrier du Val-de-Ruz, 19 février 1993, p. 5.
14 « À la veille de cette journée à laquelle nous souhaitons pleine réussite, il nous semble utile de rappeler les buts de l’Association […] : créer des liens entre les sections du canton* ; promouvoir l’extension de l’œuvre samaritaine et l’accomplissement des tâches humanitaires dans l’esprit de la Croix-Rouge et le respect de la doctrine directrice de l’ASS [= Alliance suisse des samaritains]. » Courrier neuchâtelois, 7 juin 1995, p. 3.
Remarques. Cf. encore la forme familière apocopée sama : « Pour l’année à venir, les “samas” de Bassecourt ont du pain sur la planche » Le Pays, 17 avril 1993, p. 9.
Commentaire. Première attestation au fichier CD : 1930 (« Il faut tout de suite la porter dans son lit et tâcher de la réchauffer, commande soudain madame Maublanc, se souvenant, enfin, de certains conseils entendus jadis à un cours de samaritains. » G. Rub, Le Malheur sur la ferme des Maublanc, p. 85). Lengert 1994 propose 1893 comme première attestation, mais sans référence textuelle. Statalisme pan-helvétique ; cf. all. de Suisse Samariter(in), ital. de Suisse samaritano, romanche samaritan(a). Dénomination inspirée par la parabole du bon Samaritain (Luc, X, 29-37). — Un étymon samaritanus serait à ajouter à FEW 11, 136a.
Bibliographie. SchüleListeLar 1978 ; Défense du français n° 191 (juin 1979 ; signale le mot mais sans le critiquer) ; Lar 1979 ; PLi depuis 1980 ; GR 1985, 2001 ; « Samariter » “freiwilliger Krankenpfleger” UnserWortschatz 1987 ; « samaritano » Petralli 1990 ; « Samariter(in) » PledariGrond 1993 ; Lengert 1994 (où le renvoi à FEW 11, 136a est incompréhensible, l’étymon ne s’y trouvant pas).
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