les citations
piquer la mouche loc. verb.
◆ Se mettre en colère. Quand je lui ai dit ça, il a piqué la mouche. Ne piquez pas la mouche comme ça, monsieur l’agent ! ⇒ repiquer.
1 « Mais Pierre pique la mouche. / – Vos mufles ! » M. Chappaz, Le Match Valais-Judée, 1968, p. 180.
2 « Les députés ont-ils donné trop d’énergie lors de la séance d’hier ? Après une série de débats, ils semblent en effet lassés. Une heure avant la fin de la séance, le président Ch.-L. R. piquait la mouche devant les travées de plus en plus clairsemées et décidait d’achever la session prématurément. » 24 heures, 18 juin 1997, p. 34.
Remarques. Très rare à l’écrit.
Commentaire. Première attestation : 1924 (fasc. 10 de Pier). Analogue à frm. prendre la mouche, de même sens (depuis 1640, v. FEW) ; le verbe piquer s’emploie beaucoup en Suisse romande (tout comme d’ailleurs en français commun) comme équivalent familier de prendre (v. Pier). On rapprochera aussi piquer la mouche des locutions équivalentes piquer une crise, une colère, données comme typiquement suisses par FEW 8, 451a, *pĪkkare I 1 a, alors qu’elles font en fait partie du français de référence (v. NPR 1993). Cf. encore frm. quelle mouche le pique, en parlant d’une personne qui se met en colère d’une façon brusque et sans raison apparente (ibid.). — À ajouter à FEW 6, III, 248b, mŬsca I 1 a α à la suite de « nfr. prendre la mouche ».
Bibliographie. Pier s.v. piquer 3° ; Nic 1987 ; ChevalleyListe 1990.
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