les citations
pasteure n. f.
◆ Femme pasteur. Elle a été nommée pasteure. La paroisse a une nouvelle pasteure.
1 « La paroisse réformée d’Estavayer-le-Lac, qui recouvre l’ensemble de la Broye fribourgeoise, a réservé dimanche une chaleureuse bienvenue à sa nouvelle pasteure. » La Liberté, 9 novembre 1993.
2 « Le Synode a encore accepté la demande de consécration pastorale de I. de S. et S. W., ainsi que la demande d’agrégation au corps pastoral neuchâtelois de la pasteure S. J. J. » L’Impartial, 9 décembre 1993, p. 17.
3 « La Norvège, est-ce seulement les Jeux olympiques ? Pour élargir la connaissance, Mme S. P., pasteure, parlera de son pays […]. » L’Impartial, 10 février 1994.
4 « L’un des apports majeurs de toute cette démarche mise en route par la pasteure I. B. […], c’est que les contacts préparatoires et même une bonne partie de l’animation des ateliers ont été assurés par des jeunes gens et jeunes filles qui se forment à la responsabilité […]. » Courrier Neuchâtelois, 16 février 1994, p. 5.
5 « La pasteure D. R. s’occupe de malades en fin de vie. Son demi-poste sera doublé. » Tribune de Genève, 15 mars 1994, p. 24.
6 « Au début de l’année, le Conseil de paroisse vulliérain* a pu confier cette tâche à Fr. D. Entrée en fonction à la mi-janvier, la pasteure a été accueillie dimanche dernier par les fidèles. » La Liberté, 4 février 1997, p. 15.
7 « [titre] Lettre à une jeune pasteure. / Chère D., Tu m’écris pour m’apprendre ton désir de devenir pasteure ou diacre. » bonne nouvelle, mensuel de l’Église protestante vaudoise, juin 2003, p. 5.
8 « [titre] Lettre à une jeune pasteure. / Chère D., Tu m’écris pour m’apprendre ton désir de devenir pasteure ou diacre. » bonne nouvelle, mensuel de l’Église protestante vaudoise, juin 2003, p. 5.
Remarques. Emploi critiqué (Déf. du fr.).
Commentaire. Innovation suisse romande. Contrairement aux autres formes féminisées en ‑eure (cf. auteure, ingénieure, procureure, professeure ; v. ces mots), recommandées par DictFémMasc 1991 et probablement empruntées à l’usage québécois, pasteure semble être né spontanément dans l’usage des journalistes ; en effet, DictFémMasc (p. 246) recommande pastoresse, non attesté dans notre fichier (mais v. StehliFemBildung 1949, p. 28-29 pour un hapax genevois relevé dans un questionnaire) ; FémBelg propose une pasteur ; quant à l’usage québécois, la forme pasteure semble n’y être que virtuelle (on la trouve dans le Guide de féminisation des titres de fonction et des textes de l’OLF, 1991, mais elle n’est pas attestée dans le fichier du TLFQ). Il semble bien que nous ayons affaire à une formation analogique spontanée, ce qui signifierait que le suffixe formateur de féminins ‑eure, importé du Québec, est devenu productif en français de Suisse romande.
Bibliographie. Défense du français n° 365, décembre 1996.
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