Natel n. m. (inv. ; parfois écrit avec une minuscule)
◆ Système de téléphonie portable. Les abonnés du Natel. Le système, le réseau Natel. Un raccordement Natel.
1 « Le Conseil* fédéral est-il prêt notamment à prendre les mesures techniques nécessaires pour protéger
les réseaux de radiotéléphonie numérique (GSM [= Global System for Mobile Communications],
Natel D), contre les écoutes illégales ? » Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale, texte d’une interpellation du 19 mars 1992, p. 136-137.
2 « Selon un communiqué des PTT, le réseau Natel C fonctionnerait depuis quelque temps à la satisfaction des abonnés dans les grandes
agglomérations. Pourtant, il reste des régions […] insuffisamment desservies. » Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale, dixième séance, 4 octobre 1993, p. 3.
3 « Alors que le système est utile surtout en montagne, dans des régions à haut degré
de risques (alpinisme, aviation, sport, tourisme, etc.), le Conseil* fédéral peut-il nous dire, à l’instar de ce qui s’est passé avec les Natel, […] pourquoi les régions des Grisons, du Tessin et du Valais notamment ne sont pas
desservies ? » Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale (version sur CD-rom), 4 mars 1996.
4 « En fait, Télécom PTT est en pleine expansion, au niveau international comme au niveau
interne suisse, par exemple avec le boom du Natel, Swissnet, etc., avec une demande en augmentation réjouissante pour de nouveaux services
et de nouvelles prestations. » Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale (version sur CD-rom), 2 décembre 1996.
5 « Je vous rappelle que chaque mois, il y a environ 15 000 nouveaux abonnements en téléphonie
mobile, au système Natel. » Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale (version sur CD-rom), 4 décembre 1996.
6 « Les prestations de Télécom PTT enregistrent un accroissement de 3,5 pour cent, avec
des augmentations spectaculaires pour les raccordements Natel et Swissnet. » Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale (version sur CD-rom), 9 juin 1997.
◇ (par ext.) Téléphone portable, téléphone mobile. Son natel s’est mis à sonner en plein concert.
7 « Je demande donc au Conseil* fédéral s’il serait possible d’équiper de Natel le personnel des trains. » Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale, sixième séance, 6 juin 1994, p. 30-31.
8 « […] la douane française a commencé à effectuer des contrôles très sévères et à infliger
des amendes notamment à des Suisses qui avaient un Natel personnel ou un ordinateur personnel pour leur propre usage dans leur voiture. » Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale, sixième séance, 26 septembre 1994, p. 39.
9 « Métro, boulot, bistrot, qu’on frime ou qu’on trime, le natel s’impose partout. Aujourd’hui, 810 000 adeptes du natel sévissent en Suisse. […] En France, les revendeurs reçoivent de l’argent pour offrir
des natel moins chers et appâter le client. » La Presse, 3 septembre 1997, p. 3.
◇ (exemple métalinguistique)
10 « La langue de Voltaire ne semble pas manquer d’alternative. Mais la Suisse, qui cultive
décidément l’“alleingang*”, a choisi d’affubler son téléphone mobile du peu poétique sobriquet de NATEL – nom franchement “français fédéral*” qui cache la contraction NAtional TELefon. Un comble pour un engin appelé à évoluer
dans la catégorie internationale ! » La Presse, 3 septembre 1997, p. 3.
Commentaire. Innovation pan-helvétique d’apparition très récente ; création de la langue des PTT
suisses. Mot-valise formé des premières lettres des mots allemands national et Telefon. Il règne à l’heure actuelle une grande variété terminologique dans la désignation
de cette innovation technologique, dont la popularité a connu ces dernières années
une hausse phénoménale dans plusieurs pays. En France, l’usage hésite entre (téléphone) portable et (téléphone) mobile (v. par ex. PLi 1998). En Belgique, le terme le plus répandu est GSM (du nom du sigle qui représente
le standard international de la téléphonie sans fil, Global System for Mobile Communications) ; on en trouve des attestations dans 540 articles des archives électroniques du
journal bruxellois Le Soir. On y relève même le dér. GSMiste (« Si vous désirez devenir un “GSMiste”, il vous faut non seulement acquérir l’appareil correspondant à vos besoins et à
votre budget mais aussi opter pour l’un des réseaux présents en Belgique » Le Soir, 27 décembre 1996). Au Canada, on dit téléphone cellulaire (att. depuis 1985, fichier TLFQ) ou simplement cellulaire (att. depuis 1990, ibid.), adaptation de l’angl. cellular phone ou cellphone. Ce terme n’est pas absolument inconnu en France (LarFrAngl 1994 le donne comme équivalent
des termes anglais), mais il semble beaucoup plus rare qu’au Canada dans l’usage courant.
Si les Suisses allemands disent Natel, les Allemands ont créé quant à eux le faux anglicisme Handy n. n. (v. DudenUniv 1996), d’un adj. anglais signifiant “commode, pratique”. En Italie, on relève telefonino (néologisme fam.) et cellulare (technicisme adapté de l’anglais).
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