dispersion n. f.
◆ Type de peinture dont le liant est constitué par une dispersion aqueuse d’huile et
de résine, utilisée surtout dans l’industrie du bâtiment. Dispersion d’intérieur, pour l’intérieur. Acheter de la dispersion pour repeindre
son appartement.
1 « Dispersion Coop type intérieur / Perméable à l’air, presque inodore, diluable à l’eau, lessivable
et perméable à la vapeur d’eau, pouvoir opacifiant élevé, […] 5 l suffisent pour env. 28 m2 » Dépliant publicitaire, 1992.
2 « Mais notre Roby oublie de poser une signalisation indiquant la présence de grandes
bosses sur la route. Le résultat ne se fait pas attendre : à midi, les habitants de
la Côte en font la brutale découverte. […] Du coup, le Sangsucre [sobriquet] courbe* son dîner et, avec pinceau et dispersion, signale l’obstacle sur la chaussée. » Le Rai-Tiai-Tiai aidjolat [journal de carnaval, JU Ajoie], n° 18, 1995, p. 25.
3 « Puis les années 1966-72 seront celles des fonds peints à la dispersion, avec l’intervention de papiers de texture et de grain différents, immaculés ou jaunis,
altérés ou non par le temps. L’écriture s’intègre alors au vocabulaire formel, se
fait vibration, l’artiste joue sur les valeurs et les reflets, l’acryl et l’huile,
le mat et le satiné. » Le Nouveau Quotidien, 13 avril 1995, p. 34.
Commentaire. Il s’agit vraisemblablement d’un germanisme ; aucune encyclopédie de langue française
(sauf Alpha, rédigée à Lausanne) ne donne ce mot avec le sens de “type de peinture”, mais on trouve dans la Brockhaus Enzyklopädie19 (1986-1994) Dispersionsfarben [n. f. pl.] “Anstrichstoffe, die dispergierte Kunststoffteilchen […] als Bindemittel enthalten”. Comme équivalent approximatif en français de France, on trouve dans GR 1985 peinture-émulsion n. f. “peinture dont le liant est une émulsion”. Le français québécois connaît latex n. m. “peinture résistante à l’eau” (DQA 1992), qui désigne un référent aux propriétés semblables ; ce mot au Québec
est probablement un emprunt à l’anglais : v. latex dans Encyclopædia Britannica15 (1986), vol. 7. Il est aussi d’un emploi courant en Belgique (Michel Francard, comm. pers., 15 août 1997). — Sur les étiquettes trilingues des grands magasins en Suisse, correspond
à l’all. Dispersion n. f. et à l’ital. dispersione n. f. Le PledariGrond 1993 donne comme équivalent de l’all. Dispersionsfarbe le romanche colur da dispersiun.
Bibliographie. Alpha 1982.
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