Localisation. Une variante chironné est attestée à Nendaz (〈Canton du Valais〉).

Remarques. Cf. encore cironner v. intr. “être attaqué par la larve du ciron” (« Voilà pourquoi le meuble du xviiie, fait avec du bois de première qualité, ne cironne [en italique dans le texte] presque jamais. » 24 heures, 15 novembre 1995, p. 24). — Dans la lexicographie française, la forme chironné (var. de cironné) apparaît dans LittréSuppl, dûment identifiée comme dauphinoise ; elle est reprise dans Lar 1899, sans marque régionale. Le TLF fournit une attestation de cironné chez Bosco (1945), et marque le terme comme « région. ».

Commentaire. Premières attestations : BE 1639 (serné) ; FR 1719 (sironné) ; VD 1861 (cironné). Transposition en français régional d’un type lexical (dér. de ciron “insecte acarien”) attesté dans les dialectes de Franche-Comté, du Lyonnais, du Dauphiné et de la Provence (v. FEW). Dans l’usage régional contemporain, cf. Haute-Loire chironné “vermoulu”, Franche-Comté cironné “percé de trous par les vrillettes (en parlant du bois)”, “mangé par les cirons”, Grand’Combe [ʃyʀɔne:] “vermoulu”, Morez cironné adj. “id.”, Izeron, Meyrieu et Villeneuve de Marc (Nord-Dauphiné) chironné “creusé par les cirons (en parlant du bois)”, Haut-Beaujolais chironné “vermoulu”, Lyon id., Velay chironné, chirougné, chirouné “vermoulu”, Champsaur chironé “vermoulu”.