les citations
catéchumène [katɛkymɛ:n] 🔊 n. m./f.
(relig. protest.) Personne (normalement jeune garçon ou jeune fille) qui, en suivant un enseignement religieux, se prépare à la confirmation.
1 « Au lieu de m’inquiéter ou de me représenter ce que doit craindre de la justice le pasteur qui a séduit l’une de ses catéchumènes […], la brutalité de la nouvelle me plongea dans une joie vive où je me figurai les raisons que j’avais de me réjouir et d’augurer d’un avenir ouvert. » J. Chessex, La Confession du pasteur Burg, 1967, p. 108.
2 « Tiraillé entre le devoir de refréner chez l’adolescent un mouvement de vaine curiosité […] et le désir sincère de stimuler le zèle d’un catéchumène peut-être simplement désireux de s’instruire, il se borna prudemment à cette indication […]. » J. Matter, Parsifal, 1969, t. I, p. 88.
3 « Elle était mise comme une catéchumène. Elle avait une robe tout à fait droite. Elle était bleue, des boutons blancs. » J.-P. Monnier, L’Arbre un jour, 1971, p. 114.
4 « Les catéchumènes doivent participer régulièrement à l’enseignement et au culte. Le Conseil de paroisse examine les cas particuliers. A la suite de cet enseignement, les catéchumènes, sur leur demande et après une déclaration publique d’engagement, sont accueillis à la Sainte-Cène. » Règlement ecclésiastique de l’Église réformée évangélique du Valais, 1972, art. 111-112.
5 « Encadrés par les pasteurs S. et V. ainsi que par des membres de la jeune église, les catéchumènes de la paroisse de Coffrane se sont réunis en retraite le week-end dernier au centre d’accueil de Bellevue-sur-Bevaix. » L’Express, 11 février 1975.
6 « Ces rencontres, qui ont lieu tous les quinze jours, s’adressent d’abord aux catéchumènes, aux jeunes ensuite, aux adultes et aux parents, enfin, qui seront toujours bien accueillis. » L’Est vaudois, 26 février 1977, p. 5.
Localisation. Le mot est connu dans toute la Suisse romande, mais le référent concerne surtout les cantons à tradition protestante (Canton de Vaud, Canton de Genève, Canton de Neuchâtel, Canton de Berne (Jura Sud)). Les jeunes catholiques qui se préparent à la confirmation sont appelés confirmands (v. par ex. NPR 1993).
Remarques. En français de référence, catéchumène désigne toute “personne qu’on instruit dans la foi chrétienne, pour la disposer à recevoir le baptême” (GR 1985). Dans TLF, le sens qui a cours en Suisse romande n’est pas donné avec une marque régionale « Suisse », comme c’est le cas dans GR 1985, mais simplement avec la marque « religion protestante », ce qui est plus juste car les protestants français connaissent effectivement catéchumène avec le même sens qu’en Suisse. Il s’agit donc ici d’un régionalisme de fréquence. — Cf. encore le dér. catéchuménat n. m. “état de catéchumène ; temps que dure cet état” (« Le catéchuménat dure deux ans au moins. » Règlement ecclésiastique de l’Église réformée évangélique du Valais, 1972, art. 109 ; « [titre] Fin du catéchuménat / A l’issue de leur instruction religieuse dispensée par le pasteur D., huit jeunes Butterans* prendront part, demain, pour la première fois à la sainte cène. » L’Express, 17-18 mai 1975). Ce mot est illustré dans TLF par un auteur suisse romand (Amiel).
Commentaire. Spécialisation sémantique propre aux régions protestantes. Serait à ajouter à FEW 2, 495b, catechismus IV.
Bibliographie. GPSR 3, 149b-150a ; TLF ; GR 1985 ; Lengert 1994 ; GR 2001.
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