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carron n. m.
◆ Brique de construction, en terre cuite ou en ciment. ⇒ catelle ; planelle ; plot III.
1 « Occupé à la construction d’un immeuble, M. A. R., 34 ans, domicilié à Monthey, a reçu
sur la tête un “carron” de 4 kilos qui s’était détaché plusieurs mètres au-dessus de l’ouvrier. » Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, 25 juin 1959.
2 « Les casseroles de laiton renvoient la lumière de l’ampoule. Les “carrons” rouges et l’odeur du café donnent l’illusion de la chaleur. » S. Deriex, L’Enfant et la mort, 1968, p. 225.
Remarques. Cf. encore le dér. carronner v. tr. “carreler” (GaudyGen 1820, 1827 ; PeterCacol 1842 ; GrangFrib 1864 ; PuitspeluLyon 1894 ; Pier,
PierSuppl ; GPSR ; IttCons 1970 > DFV 1972 ; DurafHJura 1986 et MazaMariac 1992 s.v. carroné), souvent attesté sous la forme du part. passé-adj. carronné, ‑ée “à carreaux” : « un grand mouchoir à dessins “carronnés” rouge et vert » (A. Layaz, Malvallée, 1976, p. 60). Les dér. carronnage n. m. “carrelage” (PeterCacol 1842 ; HumbGen 1852 ; BonNeuch 1867 ; DupertuisVaud 1892 ; PuitspeluLyon
1894 ; Pier ; FEW ; GPSR) et carronneur n. m. “fabricant de briques ; paveur en briques” (Pier ; GPSR) ne sont plus attestés dans l’usage contemporain.
Commentaire. Première attestation en Suisse romande : FR 1416 (v. GPSR). Mot bien attesté dans
la zone francoprovençale, en moyen français (du xive au xviie s.) tout comme dans les dialectes ; v. FEW. En français régional de France, à l’époque
contemporaine, il a été relevé en Saône-et-Loire, en Haute-Saône, dans le Doubs, l’Ain,
en Savoie et à Lyon.
Bibliographie. DeveleyVaud 1808, n° 186 ; Dumaine 1810, p. 217 ; GaudyGen 1820, 1827 ; DeveleyVaud
1824 ; GuilleDial 1825, p. 17 ; PeterCacol 1842 ; HumbGen 1852 ; CalletVaud 1861 ;
GrangFrib 1864 ; BonNeuch 1867 ; BeauquierDoubs 1881 ; « carreau de terre cuite (vieilli) » PuitspeluLyon 1894 ; Gdf 1, 789ab ; ConstDésSav 1902 ; WisslerVolk 1909 ; OdinBlonay
1910, p. 254b ; Pier, PierSuppl ; Mâcon 1926 ; NatschPoulain ; BiseHBroye 1939 ; FEW 2, 1401a, quadrus I 2 b ; FleischJonvelle 1951 ; GPSR 3, 121b-124b s.v. carron, carronnage, carronner et carronneur ; ZumthorGingolph 1962, p. 255 ; IttCons 1970 (> DFV 1972, CuenVaud 1991) ; ChuardVaud
1979 ; Pid 1983, 1984 ; GuichSavoy 1986 ; GrafBern 1987 ; TavBourg 1991 ; BessatGMtBl
1991 ; DromardFrComt 1991 ; ColinParlComt 1992 ; GagnySavoie 1993 ; VurpasLyonnais
1993 (« peu attesté ») Chambon- Cholières ; « carreau de terre cuite » SalmonLyon 1995 ; PLi 1998 ; FréchetAin 1998.
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