les citations
bougillon, -onne n., adj.
◆ (Personne, en particulier enfant) qui bouge beaucoup, turbulent. Arrête de faire le bougillon ! Des gosses bougillons.
1 « L’essentiel à l’église – si j’avais cru ce qu’on me disait – était d’être “sage”, cela voulait dire : ne pas ouvrir la bouche, ne pas tourner la tête à droite et à gauche, ne pas faire le “bougillon”, comme disait marraine. » A. Peiry, L’Or du pauvre, 1968, p. 149.
2 « Professionnellement, ce Veveysan “bougillon” n’a pas eu une trajectoire particulièrement rectiligne. » L’Est Vaudois, 11 janvier 1989.
(emplois fig.)
3 « Vellerat est le village le plus “bougillon” de la Suisse. » Le Démocrate, 12 août 1982.
4 « [titre] Moutier : législatif bougillon. » Le Démocrate, 10 janvier 1986.
Remarques. Peu fréquent ; familier.
Commentaire. Première attestation : 1820 (GaudyGen). Dérivé (suff. ‑on) sur le verbe bougiller, bien attesté en Suisse romande (v. Pier, GPSR) mais aujourd’hui plutôt désuet. La présence du mot bougillon dans les écrits de l’auteur genevois R. Töpffer (1779-1846) semble lui avoir assuré une place dans la lexicographie française, avec des marques diverses (« tout à fait pop. » Littré ; « peu us. » Lar 1867, 1899, 1928 ; « pop. » Rob 1953 ; « fam., rég. » GR 1985). En France, le mot a déjà aussi été relevé à Morez (Haut-Jura), près d’Annecy (Savoie), ainsi qu’à Saint-Étienne et en Velay ; on relève en outre bougille en Isère (ManteIzeron 1982).
Bibliographie. GaudyGen 1820, 1827 ; PeterCacol 1842 ; HumbGen 1852 ; Littré ; BonNeuch 1867 ; Lar 1867 ; DupertuisVaud 1892 ; Lar 1899 ; ConstDésSav 1902 ; WisslerVolk 1909 ; OdinBlonay 1910, p. 73a ; Pier ; Lar 1928 ; FEW 1, 618b, *bullicare ; GPSR 2, 621a ; Rob 1953 s.v. bouger ; IttCons 1970 (> DFV 1972 ; CuenVaud 1991) ; EscoffStéph 1976 ; Had 1983 ; Pid 1983, 1984 ; GR 1985 ; FréchetMartVelay 1993 ; RobezMorez 1995 ; PLi 1998 ; GR 2001.
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