bon allemand n. m.
◆ Allemand standard (par opp. aux dialectes suisses alémaniques). Il refuse de s’exprimer en bon allemand à la télé. ⇒ dialecte ; hochdeutsch ; schwyzerdütsch ; Toto 2.
1 « […] et comme c’est une maison suisse-allemande, j’ai un atout supplémentaire avec
la langue… Ouais-ouais, le Schwyzerdütsch*, d’accord, mais c’est même mieux, il me l’a dit, le directeur, au téléphone, parce
que dans les affaires, ici, c’est pas le bon allemand qu’il faut parler, on s’en fout du bon allemand, c’est le Schwyzerdütsch* qui compte […]. » G. Clavien, Le Partage, 1976, p. 152.
2 « Le “rideau de fer” du dialecte* alémanique […] a été l’un des thèmes les plus discutés. Les députés romands ont notamment
appelé les Alémaniques à ne pas négliger le bon allemand au profit du “schwyzerdütsch*”, en particulier dans les émissions télévisées d’information. Bien que d’accord sur
ce point, les Alémaniques ont défendu leur langue maternelle en tant qu’expression
de leur identité. » L’Express, 16 mars 1994, p. 3.
3 « C. F. mêle allègrement à son bon allemand des termes de dialecte* ou encore une précision en français – alors que sa langue maternelle est l’italien. » Via / Le magazine du rail, 3/1996, p. 5.
Remarques. On entend aussi parfois allemand d’Allemagne ou Schriftdeutsch, mais surtout Hochdeutsch (v. ce mot à la nomenclature) ; le syntagme bon allemand est parfois critiqué par certains Suisses allemands. — En français de référence,
cf. haut allemand (plutôt rare en Suisse romande, mais aussi connu).
Commentaire. Correspond à l’ital. du Tessin buon tedesco n. m. ; les Suisses alémaniques disent Schriftdeutsch n. n. (littér. allemand écrit), ou Hochdeutsch n. n. (littér. haut allemand). Le romanche traduit par tudestg da scrittira. — À ajouter à FEW 15, I, 11, alamannus.
Bibliographie. Lurati 1976 ; Petralli 1990, p. 381 ; PledariGrond 1993.
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